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Police-Justice

Affaire Bettencourt : le juge n'a pas confondu Bettencourt et Betancourt

Nicolas Sarkozy a été placé jeudi sous le statut de "témoin assisté" dans l'enquête sur la fortune de Liliane Bettencourt.

Nicolas Sarkozy a été placé jeudi sous le statut de "témoin assisté" dans l'enquête sur la fortune de Liliane Bettencourt. - -

Le juge Gentil n'a pas confondu Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt lors de son enquête sur la fortune de l'héritière de L'Oréal, qui vise notamment Nicolas Sarkozy.

Le parquet de Bordeaux est sorti de sa réserve habituelle, vendredi soir, pour contester l'anecdote relative à une confusion entre Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt.

Selon maître Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy - qui a été placé jeudi sous le statut de "témoin assisté" dans l'enquête sur la fortune de Liliane Bettencourt - son client a été victime d'une confusion entre l'héritière de L'Oréal et l'ancienne otage des Farc en Colombie, Ingrid Betancourt.

Faux, réplique vendredi le procureur de la République de Bordeaux : le juge Gentil ne s'est pas trompé.

Pas de "rendez-vous secret à l'Elysée"

Interrogé par Europe 1 vendredi matin, maître Thierry Herzog a tenté de démentir divers soupçons pesant sur son client dans l'affaire Bettencourt.

Il a notamment cité la date du 5 juin 2007 où il évoque "un tableau où très curieusement on indique que Nicolas Sarkozy a reçu la famille Betancourt".

"Le juge fait cette mention entre parenthèses 'nom mal orthographié'", explique l'avocat, qui assure avoir contesté ce fait. "Allons, allons, le nom est bien orthographié, il s'agit de la famille d'Ingrid Betancourt, car à peine un mois après son accession à l'Elysée, le Président de la République n'a qu'une obsession", sa libération, aurait-il alors déclaré au juge.

"Venir lire qu'il y avait des rendez-vous secrets à l'Elysée, que Nicolas Sarkozy dès le 5 juin 2007 s'était immiscé dans l'affaire Bettencourt, c'est une honte !", a tonné l'avocat, ajoutant que le juge aurait "reconnu et acté" cette confusion.

Démenti du parquets de Bordeaux

C'est "à la demande des magistrats instructeurs", que le Parquet de Bordeaux, dont la communication dans cette affaire est réputée pour sa parcimonie, a publié un communiqué contestant cette anecdote.

"Contrairement à ce qui a pu être publié ce jour (vendredi, ndlr) dans divers organes de presse à propos d'une confusion entre Mme Ingrid Betancourt et Mme Liliane Bettencourt, la convocation de M. Nicolas Sarkozy ne mentionnait pas un rendez-vous relatif à Mme Ingrid Betancourt, figurant dans son agenda à la date du 5 juin 2007 au palais de l'Élysée, et il n'a pas été interrogé sur ce point", assure le procureur de la République Claude Laplaud.

Plusieurs spécialistes du dossier s'étaient étonnés vendredi de l'importance donnée par maître Herzog à cette anecdote amusante et aisément mémorisable par le public. Seulement la date du 5 juin 2007 semble n'avoir jamais vraiment été évoquée dans la procédure.