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Police-Justice

Lycéenne fugueuse : le recours à la force pas encore envisagé

Geneviève, la deuxième jeune fille en fugue, refuse de rentrer.

Geneviève, la deuxième jeune fille en fugue, refuse de rentrer. - -

Le procureur du Puy-en-Velay indique que le recours à la force n'est pas encore envisagé pour faire revenir Geneviève, 16 ans, de Notre-Dame-des-Landes à son domicile.

Le recours à la force publique pour récupérer Geneviève, 16 ans, la lycéenne fugueuse restée dans la zone de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes avec les opposants au projet, n'est pas "l'option privilégiée", indique le procureur de la République, Jacques Louvier. "L'idéal serait qu'elle change d'avis. Les autres hypothèses seront envisagées plus tard si cela échoue".

La jeune fille a appelé sa mère dimanche pour lui indiquer "qu'elle ne souhaitait pas rentrer pour le moment car elle avait des choses à faire". Sa camarade de lycée, Camille qui avait fugué avec elle, a été retrouvée par ses parents samedi soir à Notre-Dame-des-Landes et ramenée au domicile familial au Puy-en-Velay.

"La ramener de force n'est pas la meilleure solution pour les relations avec sa famille", a indiqué le procureur, "ce n'est pas l'option privilégiée". Le magistrat a précisé que Geneviève, élevée par sa mère avec ses deux sœurs et son frère handicapé mental, avait perdu son père il y a environ un an.

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"J'ai vécu mon idéal"

Selon le Code civil, les enfants mineurs doivent résider avec leurs parents ou l'autorité parentale, sauf en cas d'émancipation, ce qui n'est pas le cas de Geneviève.

Le magistrat a également souligné que les deux jeunes filles "n'avaient pas agi sur un coup de tête". "L'audition de Camille confirme qu'il s'agit d'un acte réfléchi, pensé, qui répond à un engagement."

Lors de son audition, Camille aurait expliqué qu'elle avait vécu "une expérience riche, que c'était son idéal", a rapporté le magistrat. La jeune femme a raconté qu'elle vivait "sous une yourte collective, que tout se passait très bien et qu'il n'y avait pas de problème d'argent car ils recevaient des vivres et de l'argent par des personnes également opposées au projet".