BFMTV
Police-Justice

La lycéenne toujours en fugue refuse de rentrer chez elle

Geneviève, la deuxième jeune fille en fugue, refuse de rentrer.

Geneviève, la deuxième jeune fille en fugue, refuse de rentrer. - -

La deuxième lycéenne en fugue depuis le début du mois a indiqué à sa mère par téléphone qu'elle ne souhaitait pas quitter la zone de Notre-Dame-des-Landes, où elle se trouve.

Geneviève, la lycéenne de 16 ans en fugue depuis le début du mois de décembre, a appelé sa mère à 13h pour lui dire qu'elle ne rentrerait pas pour le moment.

"Elle a expliqué qu'elle considérait que son action à Notre-Dame-des-Landes, où elle se trouve, était utile, qu'elle se trouvait bien sur place, et qu'elle comptait pour l'instant demeurer sur la zone", a expliqué Jacques Louvier, le procureur du Puy-en-Velay, à BFMTV. "En tout état de cause, les mineurs doivent résider chez leurs parents, et cette obligation peut être amenée à exécution par la force publique."

>> La mère de Geneviève, désemparée, lance un appel à l'aide

Son amie, Camille, qui avait fugué avec elle, a été retrouvée samedi à Notre-Dame-des-Landes, après avoir appelé ses parents pour leur indiquer le lieu où elle se trouvait. Elle est en bonne santé.

Les parents pris à partie sur place

Samedi soir, lorsque les parents de la jeune fugueuse retrouvée sont allés chercher leurs filles, ils auraient été pris à partie par certains militants cagoulés sur place. "Une plainte a été déposée et une enquête est en cours", a confirmé le procureur.

Les deux ados "vivaient dans une yourte collective" à Notre-Dame-des-Landes depuis le début de leur fugue, selon le procureur, qui a pu s'entretenir avec Camille. "C'était une fugue réfléchie, organisée, avec la volonté de participer à l'opposition à la construction de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes."

Les deux jeunes filles s'étaient inscrites sur un site de covoiturage à Toulouse, et avaient rejoint quelques jours plus tard la zone de Notre-Dame-des-Landes, où elles vivaient depuis de leur propre gré. "Il n'y a pas eu de contrainte de la part de quiconque à leur encontre, que ce soit pour s'y rendre, ou pour y rester", a conclu le magistrat.