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Police-Justice

L'octogénaire accusé de l'attaque de la mosquée de Bayonne est mort en prison

Claude Sinké. Auteur présumé de l'attaque de la mosquée de Bayonne, en octobre 2019

Claude Sinké. Auteur présumé de l'attaque de la mosquée de Bayonne, en octobre 2019 - BFMTV

Claude Sinké, professeur d'histoire à la retraite était l'auteur présumé de l'attaque de la mosquée de Bayonne, survenue le 28 octobre 2019. Deux personnes avaient été blessés par balles.

L'octogénaire suspecté d'avoir blessé deux personnes dans une attaque en octobre dernier contre la mosquée de Bayonne, est mort mercredi "après une brusque détérioration de son état de santé", a annoncé ce jeudi le procureur de Mont-de-Marsan (Landes), Olivier Janson. Une autopsie doit être réalisée, a précisé le procureur dans un communiqué.

Claude Sinké, 84 ans, était incarcéré au Centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan. Sa mort met un terme à la perspective d'un procès sur cette attaque, même si "l'enquête va continuer", souligne le parquet.

"Venger la destruction de la cathédrale de Paris"

Les faits remontent au 28 octobre. L'octogénaire avait tenté d'incendier la mosquée de Bayonne en mettant le feu à la porte. Surpris, il avait sorti son arme et tiré sur deux septuagénaires, les blessant grièvement, avant d'incendier un véhicule puis de s'enfuir en voiture et d'être rattrapé par les forces de l'ordre.

Claude Sinké avait expliqué aux enquêteurs avoir voulu incendier la mosquée de Bayonne pour "venger la destruction de la cathédrale de Paris", qu'il attribuait aux musulmans. 

Une "altération partielle de son discernement"

Des experts avaient jugé que l'homme souffrait d'une "altération partielle de son discernement", mais sa responsabilité pénale était restée engagée et il avait été mis en examen, notamment pour "tentative d'assassinats, de destruction de bien par un moyen dangereux pour les personnes commis en raison de la race ou de la religion".

Ses voisins dans un village des Landes le présentaient comme un homme "avec des obsessions", au verbe "parfois assez violent". Né à Meknès au Maroc en septembre 1935, avec un père légionnaire à Aubagne, il avait été candidat sous l'étiquette Front national aux élections départementales de 2015.

L.A. avec AFP