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Chauffeur de bus tué à Bayonne: les deux accusés condamnés à 15 et 13 ans de prison

Le 8 juillet 2020, marche en hommage à Philippe Monguillot, un chauffeur de bus tué lors d'une altercation avec de jeunes passagers, à Bayonne

Le 8 juillet 2020, marche en hommage à Philippe Monguillot, un chauffeur de bus tué lors d'une altercation avec de jeunes passagers, à Bayonne - Iroz Gaizka © 2019 AFP

En juillet 2020, après une première altercation liée à un contrôle de ticket, une deuxième avait éclaté au sujet du port du masque sanitaire avec deux passagers. Après avoir porté un coup de tête à l'un d'eux, le chauffeur avait été passé à tabac et laissé pour mort.

Les deux jeunes hommes accusés d'avoir mortellement frappé un chauffeur de bus à Bayonne en juillet 2020 ont été condamnés à 15 et 13 ans de réclusion criminelle. Le verdict a été rendu ce jeudi, après les plaidoiries de la défense.

"Ils sont coupables. La société ne peut pas admettre qu'ils se comportent de cette manière sauvage, ils doivent être punis", avait déclaré lors des réquisitions l'avocat général, Marc Mariée, devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques, où les accusés comparaissent.

Roué de coups

Le 5 juillet 2020, Philippe Monguillot, 59 ans, avait été roué de coups par deux passagers qui refusaient de porter un masque sanitaire, après avoir asséné un coup de tête à l'un d'entre eux. Laissé en état de mort cérébrale à côté de son véhicule, il était décédé à l'hôpital après cinq jours de coma.

Dès l'ouverture des débats, lors de sa première prise de parole, l'accusé principal Wyssem Manai, avait déclaré: "Je ne suis pas un monstre, je n'ai pas voulu faire ça à Philippe Monguillot, cette histoire me hante." Tête basse, il assurait à plusieurs reprises être "une personne normale".

Son coaccusé, Maxime Guyennon, 25 ans lui aussi, se trouvait en liberté conditionnelle depuis moins de trois mois au moment des faits. Il avait déclaré vouloir "payer sa dette à la famille de la victime, même si c'est impossible" et "laver la honte faite" à sa propre famille.

Interrogée sur BFMTV il y a quelques jours, Véronique Monguillot, la femme de Philippe Monguillot, avait affirmé: "Ce sont trois ans de souffrance, de manque. Je commencerai mon deuil grâce à la justice. Je le finirais quand j'aurais rejoint mon époux".

Salomé Robles