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Police-Justice

Chauffeur d'autobus tué à Bayonne: les accusés expriment leurs regrets à l'ouverture du procès

Le 5 juillet 2020, Philippe Monguillot avait été roué de coups par deux passagers qui refusaient de porter un masque sanitaire, après avoir asséné un coup de tête à l'un d'entre eux.

L'un assure ne pas être "un monstre", l'autre veut "payer sa dette": les deux accusés de l'agression mortelle d'un chauffeur d'autobus à Bayonne en 2020 ont exprimé leurs regrets vendredi matin, à l'ouverture de leur procès devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques.

Le 5 juillet 2020, Philippe Monguillot avait été roué de coups par deux passagers qui refusaient de porter un masque sanitaire, après avoir asséné un coup de tête à l'un d'entre eux. Laissé en état de mort cérébrale à côté de son véhicule, il était décédé à l'hôpital après cinq jours de coma.

"Je ne suis pas un monstre"

Dès l'ouverture des débats, lors de sa première prise de parole, l'accusé principal Wyssem Manai, lunettes à monture noire et chemise blanche, a déclaré: "Je ne suis pas un monstre, je n'ai pas voulu faire ça à Philippe Monguillot, cette histoire me hante." Tête basse, il a assuré à plusieurs reprises être "une personne normale".

"Un procès c'est une heure de vérité, ce n'est pas le moment de souffler sur les braises. Je fais de la défense juridique, pas du battage médiatique", avait déclaré son avocat, Me Thierry Sagardoytho, avant d'entrer dans la salle.

"Payer sa dette"

Son coaccusé, Maxime Guyennon, 25 ans lui aussi, polo blanc et cheveux mi-longs, se trouvait en liberté conditionnelle depuis moins de trois mois au moment des faits. Il a déclaré vouloir "payer sa dette à la famille de la victime, même si c'est impossible" et "laver la honte faite" à sa propre famille.

Dès 7h30, avant l'ouverture des débats, une douzaine de personnes se sont massées sur les marches du palais de justice de Pau, "en soutien à Véronique Monguillot et ses filles", pour "demander des peines exemplaires".

Pour Me Alexandre Novion, avocat de la veuve et des trois filles de la victime, Philippe Monguillot "est devenu un symbole, et sa femme avec lui, de gens simples qui ont vécu un drame qui peut intervenir pour tout un chacun".

Un troisième homme, âgé de 43 ans, est aussi jugé pour avoir fourni son assistance aux deux accusés, en l'occurence en les hébergeant dans son appartement, permettant ainsi leur soustraction aux recherches et à l'arrestation.

H.G. avec AFP