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Police-Justice

"Un calvaire": Magali Berdah "attend beaucoup" du procès pour cyberharcèlement débuté ce lundi

Magali Berdah à l'ouverture du premier procès pour le cyberharcèlement massif qu'elle dit subir, le 27 novembre 2023 à Paris

Magali Berdah à l'ouverture du premier procès pour le cyberharcèlement massif qu'elle dit subir, le 27 novembre 2023 à Paris - BFMTV

Le procès de 13 internautes poursuivis pour avoir participé au cyberharcèlement massif de Magali Berdah, la célèbre patronne d'une agence d'influenceurs, s'est ouvert ce lundi 27 novembre à Paris.

"J'ai besoin d'avoir des réponses." Ce lundi 27 novembre à Paris, le premier volet du procès pour le cyberharcèlement massif de Magali Berdah s'est ouvert. 13 internautes doivent être entendus entre lundi et mardi, puis les 4 et 5 décembre, tandis que 15 autres seront jugés pour des faits similaires à la mi-décembre et fin janvier.

"J'espère que ce procès va beaucoup apporter aux victimes de cyberharcèlement et montrer qu'on ne peut pas rester impuni devant un écran et faire comme si c'était un autre monde", a déclaré la patronne d'une agence d'influenceurs au micro de BFMTV. "Cela touche le monde réel et il est temps que dans les faits les gens le comprennent".

"Un enfer"

Magali Berdah "attend beaucoup" de ce procès après avoir vécu "un enfer", "un calvaire" à cause des "dizaines de milliers de messages" reçus sur les réseaux sociaux. "C'est indescriptible, on ne s'attend pas à ce que cela puisse même exister."

À la fin de la première journée d'audience, la dirigeante de Shauna Events a toutefois exprimé sa "déception". "J'aurais aimé que les personnes qui s'en sont prises à moi si facilement et avec une telle violence soient présentes. Malheureusement, pour la moitié ils ne sont même pas venus", a-t-elle déploré.

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Une absence que la femme de 42 ans qualifie d'"hallucinante" mais aussi de "regrettable". "J'avais besoin de leur dire des choses. J'ai un peu ce sentiment qu'on m'a enlevé cette possibilité-là."

Au cours de cette vaste procédure, l'ombre d'un 29e mis en cause planera sur les débats: celle du rappeur Booba, qui s'est lancé en 2022 dans une croisade contre Magali Berdah et contre ceux qu'il appelle les "influvoleurs" et accuse de multiples arnaques à l'encontre des internautes comme des pratiques commerciales trompeuses.

Dans une procédure distincte, Booba, de son vrai nom Elie Yaffa, a été mis en examen début octobre pour harcèlement moral en ligne aggravé et placé sous contrôle judiciaire. Les investigations le concernant se poursuivent.

Les reproches du rappeur alimentent un débat plus large sur le secteur des influenceurs, pour lequel le Parlement a voté une régulation en juin.

Mélanie Vecchio, Margaux Vizade et Théo Putavy avec AFP