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2012 en douze dessins

2012, une année mouvementée. La preuve par douze.

2012, une année mouvementée. La preuve par douze. - -

EN UN COUP DE CRAYON - Une rétro dessinée en toute subjectivité par notre journaliste et dessinatrice Mathilde Tournier.

2012, c'était du sport, des larmes, du sur-place, des plus ou moins joyeux anniversaires, du plomb dans l'air, des élections plus ou moins réussies, une fin du monde ratée et quelques heureux événements aussi. La preuve par douze.

On a commencé l'année avec un flop. Le 13 janvier, un paquebot de la compagnie Costa, le Concordia, sombre au large de l'île du Giglio, en Toscane, et la croisière ne s'amuse pas du tout. Sombre ironie à trois mois du centième anniversaire du naufrage du Titanic.

Le 21 février, dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, le groupe féminin et féministe Pussy Riot interpelle la Vierge Marie dans une prière punk pour "chasser Poutine du pouvoir". Le Kremlin n'apprécie visiblement pas et, en août, les trois jeunes femmes sont condamnées à deux ans de camp pour "hooliganisme", provoquant l'indignation de la communauté internationale. Pas sûr que la musique adoucisse les moeurs.


16 mai : l'hyperprésident est mort, vive le président normal ! C'est ainsi que François Holland souhaite être vu. Adieu le bling-bling de son prédecesseur Nicolas Sarkozy. Mais attention à ne pas friser la caricature.

Et pendant ce temps-là au Caire, la place Tahrir, haut-lieu de l'opposition au régime d'Hosni Moubarak en 2011, retrouve son ambiance de révolte. Mohamed Morsi offre au pays une Constitution et une nouvelle contestation. Le printemps arabe n'a vraisemblablement pas porté ses fruits en Egypte et, pour les plus libéraux, un "pharaon" en a seulement remplacé un autre.

Soixante ans de règne valaient bien quatre jours de festivités : début juin, Elizabeth II d'Angleterre fête en grandes pompes son jubilé de diamant. Et même si les diamants ne sont pas éternels, son fils Charles voit avec les ans s'éloigner les chances de couronne, au profit de son fils, William, futur heureux papa.


Triste année pour l'Île de Beauté où les exécutions et autres règlements de compte se multiplient les mois passants. Au point que la Chancellerie prodigue à la Corse une attention toute particulière en lui concoctant une circulaire de politique pénale. Et si Marseille n'a pas encore eu droit à la sienne, la cité phocéenne requiert également toute l'attention de l'Etat dans le domaine de la sécurité.

Côté sport, pour certains, 2012 rime définitivement avec loose. Chute de vélo pour Lance Armstrong, reconnu coupable de dopage et déchu de ses sept titres du Tour de France par l'Union cycliste internationale. Et opprobre pour Nikola Karabatic et plusieurs autres handballeurs de Montpellier, suspectés eux d'avoir parié sur leur défaite et volontairement perdu en mai contre Cesson-Rennes.


Felix Baumgartner, lui, signerait plutôt l'exploit sportif de l'année. De la stratosphère à la terre ferme et aride du Nouveau-Mexique, l'Autrichien parcourt le 15 octobre 39.000 kilomètres et 4,18 minutes en chute libre avant d'ouvrir son parachute. Heureusement pour lui, pas de mauvaise rencontre dans le ciel. S'il avait sauté deux mois plus tard, le 12 décembre, il aurait peut-être croisé sur sa route une fusée nord-coréenne.


Côté perf' sportive, Barack Obama et Mitt Romney frappent aussi fort. Les deux candidats à la Maison-Blanche écument le territoire américain et n'hésitent à mettre le paquet... de dollars pour un siège dans le Bureau ovale. D'autant qu'un vent mauvais vient souffler sur la campagne fin octobre : celui de l'ouragan Sandy, dont les deux candidats se seraient bien passé.


Ce n'est pas un ouragan qui a fait chuter le chêne de l'UMP. Jean-François Copé et François Fillon ont plutôt scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Le 28 novembre, au terme d'un scrutin ultra-serré pour la présidence du parti, aucun des deux candidats n'a voulu s'avouer vaincu. Un bon coup pour Jean-Louis Borloo et son nouveau parti de centre-droit, l'UDI. Et une défaite pour l'union de la droite.


Cette année, Twitter s'impose comme the place to be sur Internet. Annonce de victoire de Barack Obama ("Four more years"), consignes de sécurité lors du passage de l'Ouragan Sandy, humeurs diverses et variées... Le monde entier se prend au jeu des #hashtag et des 140 caractères. Même Benoît XVI, pardon @Pontifex, qui devient le 12 décembre l'utilisateur le plus en vue du réseau. C'est sûr, pour s'approprier à 85 ans le jargon #FF et #old, il faut avoir la foi.


Enfin, si comme chaque année on en est à dresser des rétrospectives, c'est qu'on peut être sûr d'une chose : la fin du monde, prévue selon une croyance populaire pour le 21 décembre, n'a pas eu lieu. Au grand dam de certains, qui s'étaient déjà terrés dans des bunkers ou dans le village audois de Bugarach, supposé seul survivant au cataclysme. Bugarach, un de ces noms qui ont fait 2012 et et retomberont tel un soufflet dans l'anonymat de 2013. Au même titre, à n'en nul douter, que le Gangnam Style, phénomène musical coréen aux un milliard de vues sur YouTube.

Mathilde Tournier