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Tribune de soutien à Depardieu: Pierre Richard prend aussi ses distances avec le texte et son auteur

Pierre Richard au festival de Cannes le 17 mai 2023 (Photo d'archive)

Pierre Richard au festival de Cannes le 17 mai 2023 (Photo d'archive) - AFP

"Malheureusement, ce texte ne reflète pas le soutien que je porte à toutes les victimes d'agressions sexuelles", regrette Pierre Richard dans un message publié dimanche sur son compte X.

Un nouveau signataire de la tribune de soutien à Gérard Depardieu rétropédale. Après Charles Berling, Carole Bouquet ou Gérard Darmon qui ont exprimé des réserves sur son contenu et l'homme à son initiative - le comédien Yannis Ezziadi - c'est au tour de Pierre Richard de prendre ses distances avec le texte ce dimanche 31 décembre.

"Si j'ai pu blesser certaines personnes, j'en suis sincèrement désolé, bouleversé même", écrit Pierre Richard sur son compte X (ex-Twitter).

"Malheureusement, ce texte ne reflète pas le soutien que je porte à toutes les victimes d'agressions sexuelles. Il ne mesure ni l'intensité de leur douleur ni le chemin de souffrance pour la faire reconnaître", assure celui qui a partagé l'affiche avec Gérard Depardieu dans plusieurs comédies signées Francis Veber (La Chèvre, Les Compères, Les Fugitifs).

Une "mouvance à des années-lumière de mes engagements"

Après avoir signé la tribune publiée lundi dans Le Figaro, Pierre Richard s'était vu retirer son titre d'ambassadeur des Papillons, une association luttant contre les maltraitances faites aux enfants. "Cette tribune dit que quoiqu’il fasse ou quoiqu'il dise, il faut laisser tranquille Gérard Depardieu, parce que c'est lui, monstre sacré et prétendument intouchable", s'était justifié le président de l'association Laurent Boyet.

Le texte paru en début de semaine a en plus fait l'objet d'une contre-tribune dévoilée vendredi pour dénoncer la "loi du silence". Initialement signée par 600 artistes (Angèle, Louane, Pomme, Médine...), elle comptabilise désormais 2.500 signataires.

Pierre Richard explique avoir accepté de signer la tribune initiale uniquement au nom de la présomption d'innocence à laquelle a droit tout citoyen, y compris Gérard Depardieu". Celui-ci est visé par trois plaintes pour viols et agressions sexuelles et mis en examen dans le cadre d'une de ces affaires.

L'acteur du Grand blond avec une chaussure noire assure également avoir "signé sans connaître la mouvance idéologique dans laquelle évolue la plume de la pétition, mouvance à des années-lumière de mes engagements" en référence à Yannis Ezziadi, comédien officiant aussi comme éditorialiste pour le magazine ultraconservateur Causeur.

Vincent Gautier