"Plus belle la vie": le producteur de la série "travaille sur l'hypothèse d'un arrêt"

La fin de la série culte de France 3, qui doit être entérinée à la fin du mois d'avril, se profile pour les équipes à Marseille.

La fin est imminente. Le sort de la série Plus belle la vie, diffusée sur France 3 depuis 18 ans, semble désormais scellé. Interrogé par Le Parisien mardi 5 avril, le producteur de la série, le directeur général de Newen France, Vincent Meslet, a laissé peu de place au doute.

"On travaille sur l’hypothèse d’un arrêt d’ici à la fin de l’année", déclare-t-il ainsi, ajoutant que la décision de France Télévision sera "annoncée à la fin du mois".

Un coup dur pour les comédiens, dont certains sont là depuis le début de la série en 2004, et pour les équipes techniques. "Depuis deux mois, on travaille avec le cœur serré", confient ainsi des acteurs de la série au Parisien.

Deux prime time cet été

Le tournage doit cependant se poursuivre jusqu'à l'automne, puisque la série aura droit cet été à deux prime time.

Environ 600 emplois par an en dépendent: "300 artistes et 300 techniciens parmi lesquels de nombreux intermittents du spectacle", estime Catherine Lecoq, déléguée régionale du Syndicat professionnel des artistes-CGT, comédienne ponctuelle de la série, installée à Marseille.

Les tournages génèrent également des retombées économiques indirectes dans l'hôtellerie-restauration, avec notamment une estimation de 1.000 nuitées réservées par an pour les besoins de la série, selon l'Office du tourisme.

Le feuilleton retrace depuis 18 saisons le quotidien des habitants du quartier imaginaire de Marseille "le Mistral", inspiré de celui du Panier. Ses scènes sont tournées dans les studios de la Belle de Mai à Marseille, ainsi que dans de nombreux lieux marseillais comme le parc Borely, le Palais du Pharo, ou encore la gare Saint-Charles.

Grâce au succès de la série, ces endroits sont devenus plus attractifs et dynamiques, profitant aux commerces et à l'hôtellerie. Au total, la série générait près d'un millier de nuitées chaque année, selon La Provence.

Magali Rangin avec AFP