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Charlie Hebdo: Diam's, "Française, musulmane et affligée"

Diam's sur scène, le 17 juillet 2010.

Diam's sur scène, le 17 juillet 2010. - Xavier Leoty - AFP

La rappeuse, qui s'est convertie à l'islam en 2008, a posté un message sur son compte Facebook vendredi pour appeler à ne pas se laisser "prendre au jeu diabolique de l'escalade des haines".

"Atterrée et choquée de la vague de violence qui s'est abattue sur la France", elle est sortie de son silence médiatique. La rappeuse Diam's a posté un message sur son compte Facebook vendredi, après la tuerie de Charlie Hebdo et les attentats qui ont suivi, pour "exprimer toute son horreur et sa tristesse devant les actes inexcusables qui se sont produits".

Dans ce texte, la chanteuse -qui s'est convertie à l'islam en 2008- se dit "Française", "musulmane" et "affligée", et appelle à ne pas se laisser "prendre au jeu diabolique de l'escalade des haines".

"Barbaries perpétrées au nom de l'islam"

"Je m'indigne de toutes les barbaries perpétrées ici et là au nom de l'islam. Je crains qu'une porte ne se soit ouverte de haine mutuelle, de violence", écrit Diam's, de son vrai nom Mélanie Georgiades, en retrait du monde musical depuis quelques années.

"L'islam interdit le terrorisme et appelle à la paix et non à la terreur. (...) N'en déplaise à ceux qui pensent le contraire par ignorance, racisme ou esprit d'amalgame", explique-t-elle par ailleurs dans ce billet mis en ligne juste après la fin des opérations à Dammartin-en-Goële et à la porte de Vincennes à Paris vendredi. Et la chanteuse de conclure: "J'écris ces quelques lignes des larmes plein le cœur. Tristement". 

Dans une autobiographie parue en 2012, la rappeuse à succès était revenue sur sa conversion à l'islam en 2008 et sa décision de porter le voile, en racontant comment, grâce à sa foi, elle s'était sortie de l'enfer de la dépression.

Avant elle, d'autres personnalités se sont mobilisées sur les réseaux sociaux pour faire part de leur émotion après l'attentat contre Charlie Hebdo, s'affichant avec une pancarte "Je suis Charlie".

V.R. avec AFP