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Fin de traque sanglante pour les frères Kouachi et Amedy Coulibaly

Le GIGN lance l'assaut contre les retranchés de Dammartin-en-Goële, au nord-est de Paris, le 9 janvier 2014.

Le GIGN lance l'assaut contre les retranchés de Dammartin-en-Goële, au nord-est de Paris, le 9 janvier 2014. - Joel Saget - AFP

Peu avant 17 heures vendredi, les gendarmes d'élite du GIGN ont lancé l'assaut contre l'imprimerie de Dammartin où les deux tueurs présumés de l'attentat contre Charlie Hebdo, Chérif et Saïd Kouachi, s'étaient retranchés. Ils sont sortis du bâtiment en tirant sur les forces de l'ordre. Quelques instants plus tard, la confrontation entre le Raid et Amedy Coulibaly avait lieu à Paris.

La traque des auteurs présumés de l'attentat sanglant contre Charlie Hebdo s'est achevée dans le sang vendredi. Les deux frères Kouachi à Dammartin et Amedy Coulibaly à Paris, ont été abattus par les unités d'élite de la gendarmerie et de la police. Porte de Vincennes, à Paris, les corps de quatre otages ont été retrouvés dans le supermarché casher, théâtre de la prise d'otages.

Après plusieurs heures de confrontation, les forces spéciales ont donné quasi-simultanément l'assaut à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, où Saïd et Chérif Kouachi étaient retranchés depuis le matin dans une petite imprimerie, et dans un supermarché casher de l'est parisien, à la porte de Vincennes, où Amedy Coulibaly, armé de deux fusils d'assaut kalachnikov, retenait plusieurs otages.

Deux assauts quasi-simultanés, un dénouement rapide

Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, auteurs présumés de l'attaque contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, s'étaient retranchés dans la matinée dans les locaux d'une petite imprimerie de la zone industrielle de Dammartin-en-Goële, après un échange de tirs nourris avec les forces de l'ordre, qui les avaient repérés au volant d'une voiture volée. La petite ville de Seine-et-Marne a passé la journée de vendredi en état de siège, ses écoles évacuées, ses commerces fermés et ses habitants barricadés chez eux, tandis que des hélicoptères survolaient le site en permanence.

Les frères Kouachi ont été tués en tentant de sortir tout en ouvrant le feu contre les forces de l'ordre, lancé à 16h57. Pendant plusieurs minutes un feu très nourri a été échangé entre le GIGN et les terroristes. Deux explosions ont été également été entendues avant que ne contraste un grand silence.

L'"otage" dont les terroristes, selon nos informations, ignoraient la présence au sein du bâtiment, a été libéré indemne. Un gendarme a été blessé lors de l'assaut.

A Paris, Amedy Coulibaly a lui aussi été tué au terme d'un assaut dans le magasin "Hyper Cacher". Quatre autres corps ont été retrouvés dans le supermarché et quatre personnes ont été très grièvement blessées, et se trouvaient vendredi en fin de journée en état d'urgence absolue. Selon le procureur de la République à Paris, François Molins, les otages ont "vraisemblablement" été tués dès le début par Amedy Coulibaly.

L'assaut contre le preneur d'otages a débuté par au moins deux détonations et des flashes de lumière, plusieurs dizaines de policiers se sont ensuite précipités à l'intérieur entrant dans le bâtiment par les deux côtés. Plusieurs otages, parmi lesquels un petit garçon, ont pu sortir et ont rapidement été pris en charge par les policiers.

Trois hommes traqués par toutes les polices de France

Ces trois individus très défavorablement connus des services de renseignement, se connaissaient et entretenaient des liens depuis des années. Amedy Coulibaly, délinquant multirécidiviste de 32 ans déjà, condamné dans une affaire d'extrémisme islamiste, est également soupçonné d'être l'auteur d'une autre fusillade mortelle jeudi à Montrouge, en banlieue parisienne, dans laquelle une jeune policière municipale a été tuée et un employé municipal blessé. 

Les frères Kouachi, des Français nés à Paris de parents algériens, étaient traqués depuis leur identification quelques heures après l'attentat contre Charlie Hebdo, le pire qu'a connu la France depuis plus d'un demi-siècle.

>> Ci-dessous, le périple sanglant des frères Kourachi, depuis l'attentat de Charlie Hebdo jusqu'à leur retranchement dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële.

David Namias avec AFP