"Depardieu on l'aime pas": la maison de Benoît Poelvoorde, signataire de la tribune de soutien à l'acteur, taguée

Un tag injurieux envers Gérard Depardieu a été retrouvé vendredi matin au domicile belge de Benoît Poelvoorde. Ce dernier avait apporté son soutien à son confrère quelques jours plus tôt.

Un tag insultant envers Gérard Depardieu a été retrouvé vendredi au matin sur la devanture du domicile belge de Benoît Poelvoorde, selon une information de l'agence de presse Belga. Le méfait intervient en pleine polémique autour d'une tribune de soutien à la star de Cyrano de Bergerac, mis en examen pour viols, signée par 56 artistes dont l'acteur de C'est arrivé près de chez vous.

"Depardieu on l’aime pas c’est un gros porc", pouvait-on lire sur le muret de ce domicile situé à Jambes, dans la ville de Namur, repeint le jour même.

Toujours selon les informations de Belga, relayées par Le Soir, ni Benoît Poelvoorde ni la justice belge n'ont pris la parole sur cet acte de vandalisme.

Pluie d'accusations

Benoît Poelvoorde, mais aussi Nathalie Baye, Pierre Richard ou encore Carla Bruni, ont signé cette tribune publiée lundi 25 décembre dans Le Figaro. Intitulée N'effacez pas Gérard Depardieu, elle loue les talents du comédien de 75 ans et passe sous silence les accusations de violences sexuelles qui pèsent sur lui.

La comédienne Charlotte Arnould a porté plainte contre Gérard Depardieu pour deux viols en 2018. Cette plainte a entraîné une mise en examen de l'acteur pour viols et agression sexuelle. Depuis, une deuxième plainte pour agression sexuelle a été déposée par la comédienne Hélène Darras puis une troisième, pour viol, par la journaliste et autrice espagnole Ruth Baza. En outre, 13 femmes l'ont accusé de violences sexuelles en avril dernier, dans les colonnes de Mediapart. L'acteur nie tous les faits qui lui sont reprochés.

Controverse retentissante

Cette tribune, publiée dans la foulée d'un Complément d'enquête consacré à l'acteur et à son comportement envers les femmes, a généré une controverse retentissante au cours de la semaine. Si bien que plusieurs de ses signataires ont pris leur distance avec ce texte ou son instigateur, le jeune comédien Yannis Ezziadi, contributeur régulier du magazine d'extrême droite Causeur, d'après Libération. Parmi eux: Yvan Attal, Carole Bouquet, Nadine Trintignant et Gérard Darmon.

La réputation entachée de l'acteur des Volets verts lui a déjà valu de perdre certains honneurs. Il a été radié des rangs de l'ordre national du Québec et a perdu son titre de citoyen honorifique de la commune belge d'Estaimpuis.

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV