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Une pétition pour dissoudre la Brav-M publiée sur la plateforme citoyenne de l'Assemblée nationale

Des policiers de la BRAV-M interviennent lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, le 23 mars 2023 à Paris

Des policiers de la BRAV-M interviennent lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, le 23 mars 2023 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Une pétition pour la dissolution de cette unité a été publiée jeudi sur la plateforme de pétitions à l'Assemblée nationale. A ce jour, 22.493 signatures ont déjà été récoltées.

"Stoppons le massacre". A Paris, après de nombreuses manifestations et accusations de violences policières, les voix s’élèvent contre la Brav-M (Brigades de répression de l'action violente motorisées).

Une pétition pour demander la dissolution de cette unité a été publiée jeudi sur la plateforme de pétition de l’Assemblée nationale. A ce jour, près de 23.000 signatures ont déjà été récoltées. Il en faudra 500.000 pour que la pétition soit débattue dans l'hémicycle.

"Le pays étouffe de témoignages d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées à l’encontre des manifestants qui tentent de faire entendre leur opposition à un projet de régression sociale", peut-on lire.

"Nous sommes du côté de la colère sociale des manifestants et non de celui du flash-ball, des grenades, des matraques et des nasses", indique le fondateur de la pétition qui souhaite la fin de cette unité créée en 2019 par le préfet de police de Paris de l'époque, Didier Lallement, en plein mouvement des Gilets jaunes.

Nouvelle polémique

Accusée de charger violemment et d'intimider les manifestants lors des rassemblements à Paris contre la réforme des retraites, la BRAV-M est depuis vendredi au cœur d’une nouvelle polémique après la diffusion d’un enregistrement audio, obtenu par Le Monde et Loopsider.

Dans cet extrait, on entend des policiers, présentés comme des membres de l’unité, tenir des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu’ils venaient d’interpeller.

"Je suis très choqué", a réagi le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, sur le plateau de France 5, annonçant la saisie de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Plus tôt dans la semaine, deux enquêtes avaient été ouvertes et confiées à l’IGPN après deux plaintes visant des policiers de l’unité.

"Évidemment pas à l'ordre du jour"

Mercredi déjà, trois députés de La France insoumise avaient demandé le démantèlement à titre provisoire de la Brav-M, mise en cause dans plusieurs affaires de violences policières, dans un courrier adressé à Gérald Darmanin.

Samedi, le préfet de police avait indiqué sur France Info que le démantèlement de l'unité n'était "pas à l'ordre du jour".

C.L.