"Un petit jeune bien dans ses pattes": un panda roux est arrivé au zoo du Jardin des plantes à Paris

Arrivé à la Ménagerie ce vendredi 12 avril, le panda roux passera quelques semaines seul avant d'être rejoint par une femelle venue d'Irlande dans le cadre d'un programme d'élevage européen pour la protection de l'espèce.

Une arrivée très attendue. Un nouveau panda roux a été accueilli vendredi 12 avril à la Ménagerie du Jardin des plantes, dans le 5e arrondissement de Paris. Il s'agit du premier panda roux présent dans le parc depuis la mort de la femelle Maya en 2023. Elle était âgée de 18 ans, soit un record pour cette espèce, précise le zoo dans un communiqué.

Né en juillet dernier au zoo de Cracovie, en Pologne, ce panda roux âgé de neuf mois n'a pas mis longtemps à trouver ses marques au sein de son enclos parisien.

"Il est plutôt à l'aise", note Christelle Hano, cheffe soigneur à la Ménagerie, au micro de BFM Paris Île-de-France. "Un petit jeune qui est bien dans ses pattes. Il regarde bien son environnement, il est à l'aise pour manger, il surveille un peu tout ce qu'il se passe autour. Il prend ses marques tranquillement."

Une arrivée qui "se passe plutôt bien"

À son arrivée à la Ménagerie en fin de semaine dernière, le nouveau pensionnaire a dû passer un peu de temps dans ses loges intérieures sous surveillance des soigneurs.

"Afin qu'on vérifie s'il s'habituait bien à son espace intérieur, à vérifier aussi s'il mangeait correctement", explique Christelle Hano.

Des vérifications de courte durée: le petit panda roux s'est vite senti chez lui. Alors qu'il ne devait officiellement être visible du public que ce mardi 16 avril, il est sorti dans son enclos extérieur pour la première fois dimanche.

"Il n'a pas mis beaucoup de temps pour sortir. En 15-20 minutes, il était dehors", relate Elodie Rey, éthologue à la Ménagerie du Jardin des plantes. "Il a grimpé sur toute sa structure, et ça se passe plutôt bien."

Le panda roux arrivé le 12 avril 2024 à la Ménagerie du Jardin des Plantes, le premier depuis la mort de la femelle Maya en 2023. © BFM Paris Île-de-France

En prévision de l'arrivée du panda roux, son enclos extérieur a été repensé. Toute la structure en bois sur laquelle l'animal peut grimper a été revue.

"Les soigneurs ont tout repensé, tout a été refait complètement pour son bien-être et pour qu'il puisse avoir des comportements naturels", explique Elodie Rey.

Préserver l'espèce

Imiter au maximum l'environnement naturel de l'espèce est, par ailleurs, un objectif de la Ménagerie. C'est pour cela que le panda roux, s'il n'est âgé que de neuf mois, vit désormais en autonomie dans son enclos.

"Dans la nature, les jeunes pandas se dispersent, partent vers huit mois. C'est pour ça qu'on reproduit ça aussi en captivité, on essaie de reproduire ce qu'il se passe dans la nature."

S'il vivra pendant quelques semaines tout seul au sein de son enclos, le jeune panda sera bientôt rejoint par une femelle de dix mois, venue du Fota wildlife park, en Irlande. Une arrivée prévue dans le cadre d'un programme européen d'élevage, un des 55 dont fait partie la Ménagerie du Jardin des plantes, et qui a pour but la préservation d'espèces menacées, comme le panda roux.

Ce petit animal originaire d'Asie est aujourd'hui le seul représentant de la famille des Ailuridés, et sa population est estimée à moins de 10.000 individus. Il est classé comme espèce "en danger" de l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Mais avant de retrouver sa partenaire, le nouveau pensionnaire du zoo devra surtout trouver un prénom.

"Ce sont les soigneurs qui font des propositions, généralement en accord avec le pays d'origine (de l'espèce, notamment le Népal, NDLR). Ensuite, on verra si on fait voter le public, s'il y a des parrains qui vont voter", explique Christelle Hano.

Le parc ajoute qu'il tiendra les visiteurs au courant sur l'avancée du choix du prénom. En attendant, les curieux peuvent venir observer le panda roux à la Ménagerie du Jardin des plantes, ouverte tous les jours de 10 heures à 18 heures.

Clémence Renard avec Laurène Rocheteau