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Paris: un collectif dénonce des gardes à vue abusives lors des manifestations contre la réforme des retraites

Le collectif "Stop GAV gratuites" a dénoncé ce lundi matin des gardes à vue abusives et arbitraires lors de manifestations contre la réforme des retraites à Paris.

Pacifiquement, devant l'hôtel de ville de Paris, une quinzaine de manifestants ont dénoncé ce dimanche matin leur arrestation lors de manifestations contre la réforme des retraites.

Selon le collectif "Stop GAV gratuites", à l'initiative du rassemblement, ces derniers ont été arrêtés et placés en garde à vue sans raison valable. "Dans la nasse dans laquelle j'étais, [il y avait] des gens qui sortaient du restaurant, des gens qui rentraient chez eux, qui faisaient du sport, des étudiants étrangers", dénonce Chloé Guilhem, arrêtée et placée en garde à vue le jeudi 23 mars.

"C'est arbitraire au possible", résume cette dernière au micro de BFMTV.

"On m'a jeté comme une malpropre"

Au total, plusieurs dizaines de jeunes manifestants ont dénoncé des arrestations abusives, suivies de plusieurs heures de garde à vue avant finalement de ressortir libre.

"Je trouve ça tellement anormal de me dire que là, pour eux aussi, je suis innocente, et pourtant pas un désolé, c'est même plutôt l'inverse on m'a jeté comme une malpropre", dénonce Rachel, également arrêtée et placée en garde à vue le jeudi 23 mars.

"Ça pourrait donc arriver à n'importe qui, c'est un sentiment d'injustice terrible", poursuit cette dernière sur notre antenne.

"Ce sont des décisions et des dispositifs qui sont pris par le préfet et la procureure de la République, que ce soit à Paris ou ailleurs, sous évidemment l'impulsion de monsieur Darmanin à l'Intérieur", estime Arié Alimi, avocat au barreau de Paris et soutien du collectif.

"C'est inadmissible, on est dans un état de droit. Il faut, et nous appelons l'Etat à respecter la loi", confie l'avocat.

La Ligue des droits de l'homme a saisi le tribunal administratif sur ces arrestations jugées abusives.

Valentin Demay