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Paris: la RATP se défend après la publication d'une étude s'inquiétant de la qualité de l'air dans le métro

Pendant huis mois, des dizaines de volontaires ont réalisé des relevés quotidien sur le réseau de la RATP, qu'ils ont comparé à la pollution de l'air extérieur.

Pendant huis mois, des dizaines de volontaires ont réalisé des relevés quotidien sur le réseau de la RATP, qu'ils ont comparé à la pollution de l'air extérieur. - Lionel BONAVENTURE © 2019 AFP

Selon une nouvelle étude, dont la méthode est contestée par la RATP, le taux de pollution aux particules fines serait cinq fois plus élevé en moyenne dans le métro parisien que les recommandations de l'OMS.

La RATP est à nouveau pointée du doigt quant à la qualité de l'air dans le métro. De nouvelles mesures, relevées dans le cadre d'un documentaire de la série "Vert de rage" diffusée sur France 5, mettent en exergue des taux de pollution aux particules fines bien supérieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le métro et le RER parisien.

Une méthode contestée

Pendant huis mois, des dizaines de volontaires ont réalisé des relevés quotidien sur le réseau de la RATP, qu'ils ont comparé à la pollution de l'air extérieur. Une méthode contestée par la régie des transports qui estime qu'il est "essentiel que de telles mesures soient réalisées suivant des protocoles scientifiques validés".

Dans un communiqué, partagé ce mardi, la RATP explique qu'elle mène, avec Île-de-France Mobilités (IDFM), un "travail rigoureux" pour améliorer la qualité de l'air et en toute transparence".

Elle se défend également en précisant que l'air du réseau métropolitain dispose d'une "composition très différente de l’air extérieur puisqu’il contient certes des particules fines mais très peu de polluants atmosphériques comme ceux occasionnés par le trafic routier en surface".

Un dispositif de mesure "le plus complet au monde"

Elle rappelle également qu'elle dispose d'un outil et d'un laboratoire, accrédité par le Comité français d'accréditation, pour mesurer la qualité de l'air. "Airparif a qualifié le dispositif de mesure mis en œuvre par la RATP pour IDFM comme 'le plus complet au monde'", insiste-t-elle dans son communiqué.

Par ailleurs, la RATP précise que "s'agissant des recommandations de l'OMS, il est important de rappeler que celles-ci ne s'appliquent pas aux enceintes ferroviaires souterraines et qu’elles ne valent que pour l’air ambiant extérieur".

L'étude pointe en effet un taux de pollution aux particules fines dans le métro parisien. en moyenne 5 fois plus élevé que les recommandations de l'OMS.

La RATP indique par ailleurs mettre en place des mesures pour lutter contre la pollution, notamment des appareils de renouvellement de l'air et des garnitures pour les freins La pollution dans le métro est entre autres causée par l'air extérieur, utilisé pour ventiler les stations, mais aussi par les poussières issues du freinage des rames.

Juliette Vignaud