BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

Île-de-France: la RATP veut lutter contre la pollution aux particules fines dans le RER A

La RATP installe des capteurs dans le RER A pour mesurer la qualité de l'air en temps réel et teste un nouveau système de freinage.

La RATP veut réduire la pollution dans le RER A. Alertée par différentes études sur la qualité de l'air dans les sous-sols parisiens, la régie des transports parisiens multiplie les initiatives dernièrement. Sur les quais du RER A, l'environnement peut être jusqu'à dix fois plus pollué qu'à l'extérieur.

"C'est une bonne idée et en même temps, c'est inquiétant qu'il y ait besoin de ça, constate une usagère du RER A. Je ne savais pas que c'était aussi pollué."

Dans les métros, la pollution n'est pas la même qu'en extérieur, la concentration en particules fines y est supérieure. Si toutes les stations sont concernées, les plus modernes sont moins touchées, selon une étude menée par la RATP.

Mesure de la qualité de l'air en temps réel

Pour atteindre son objectif, la RATP mène "des actions à la fois sur le renouvellement de l'air, des espaces, sur la réduction à la source des particules ou encore des actions vraiment innovantes pour traiter l'air dans nos espaces", explique au micro de BFM Paris Sophie Mazoué, directrice du développement durable à la RATP.

Récemment, l'entreprise a notamment installé des capteurs, sorte de petits laboratoires autonomes, capables de mesurer la qualité de l'air en temps réel dans les stations Châtelet-Les Halles ou encore Nation.

"L'air pénètre par la tête de prélèvement, détaille Sophie Mazoué. Il arrive ensuite sur un cône oscillant. Et le cône vibre à une fréquence de vibration proportionnelle à la masse recueillie."

De nouveaux freins

Autre axe de travail pour la RATP: le système de freinage des métros et RER, principal responsable de l'émission de particules fines en sous-sol. Pour tenter d'y rémédier, de nouveaux freins sont testés.

"On a réussi à atteindre en laboratoire, et on va le démontrer sur le train, une réduction des particules fines de l'ordre de 90%", détaille Lilian Leroux, président de Wabtec. Si ce matériel est homologué, il pourrait équiper d'ici un an, l'ensemble des métros et RER franciliens.

Une étude de la RATP a montré que les causes principales de décès de ses agents, entre 1980 et 1999, étaient des cancers (41%) et des maladies de l'appareil circulatoire (20%). Les syndicats en avaient conclu que la pollution avait joué un rôle et avaient déposé plainte. La RATP assure que non et promet de la transparence, elle dévoilera prochainement une nouvelle étude, menée entre 2000 et 2012.

Patrick Urban, Jean-Baptiste Graziani et Solenne Bertrand