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La direction de Sciences Po Paris "condamne fermement" le blocage du campus par les étudiants pro-palestiniens

Des manifestants pro-palestiniens à Sciences Po Paris, le 26 avril 2024

Des manifestants pro-palestiniens à Sciences Po Paris, le 26 avril 2024 - Dimitar DILKOFF © 2019 AFP

Dans un communiqué, publié ce vendredi, l'administration "condamne" le blocage et explique qu'une délégation d'étudiants est actuellement reçue.

Le blocage continue. Depuis hier, jeudi 25 avril au soir, plusieurs dizaines d'étudiants de Sciences Po Paris, mobilisés en faveur de la cause palestinienne, bloquent un des bâtiments du campus, situé au 27 de la rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement.

Ils occupent encore les lieux ce vendredi 26 avril en début d'après-midi, et d'autres, venus les soutenir, sont massés devant les entrées extérieures.

Par la voix d'un communiqué de presse ce vendredi matin, la direction de Sciences Po Paris "condamne fermement ces actions étudiantes qui empêchent le bon fonctionnement de l’institution et pénalisent les étudiants, enseignants et salariés de Sciences Po".

De son côté, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a regretté sur BFMTV un débat "pas apaisé" et indique que "des lignes rouges ont été franchies".

Plusieurs bâtiments fermés, les cours en distanciel

En raison du blocage de plusieurs entrées, la direction du campus a pris la décision de fermer les bâtiments situés au 25, 27, 26 et 30 de la rue Saint-Guillaume. L'autre bâtiment, au 56 rue des Saints-Pères, a également été fermé. Les cours prévus dans ces endroits vont être assurés en distanciel.

Une délégation d'étudiants mobilisés est actuellement reçue par la direction. "Afin de tenter de trouver, par le dialogue, une issue à cette situation", précise le communiqué de la direction.

D'après les informations des équipes de BFMTV présentes sur place, les étudiants ont prévu de ne pas lever le blocage tant que la direction ne leur aura pas répondu sur plusieurs points.

Le premier, "la condamnation officielle par Science Po Paris des actions d’Israël", qui selon ces étudiants, viole le droit international. Ils réclament la tenue d'une assemblée réunissant la direction, le corps professoral et étudiant pour parler de la situation en Palestine.

Aussi, ils souhaitent que des "investigations" soient menées sur des "partenaires universitaires et économiques pour juger de leur implication dans le conflit". Enfin, l'abandon des menaces de sanctions pour les étudiants impliqués dans la mobilisation.

Jean-Luc Mélenchon félicite la mobilisation

Cette mobilisation a été organisée par le Comité Palestine de Sciences Po. Des réactions politiques se sont fait entendre ces dernières heures. Jean-Luc Mélenchon, depuis Erevan, en Arménie, s'est exprimé pour "adresser le salut le plus reconnaissant et le plus admiratif pour le travail que vous avez engagé en occupant les lieux, et puis ce matin en vous rassemblant".

"Vous êtes à cet instant, pour nous, l’honneur de notre pays (...) Vous serez bien sûr soumis à toutes sortes de pressions et de brutalités. Mais j’ai la certitude que vous y résisterez et qu’en le faisant vous encouragerez d’autres consciences, d’autres actions à se mettre en mouvement", souligne-t-il.

De son côté, Rima Hassan, candidate aux élections européennes sur la liste de l’Union populaire avec la France insoumise, explique rejoindre les étudiants dans l'après-midi.

Martin Regley Journaliste