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Explosion à Paris: personne recherchée, blessés, enquête... Ce que l'on sait au lendemain des faits

L'immeuble touché par une explosion rue Saint-Jacques, dans le 5e arrondissement de Paris, le 21 juin 2023

L'immeuble touché par une explosion rue Saint-Jacques, dans le 5e arrondissement de Paris, le 21 juin 2023 - Gregory Custo / AFP

Un peu plus d'une journée après l'explosion suivie d'un incendie ayant provoqué l'effondrement d'une partie d'un immeuble à Paris, l'enquête sur les causes de l'incident se poursuit. Ce jeudi, le bilan était toujours d'une cinquantaine de victimes, dont six en urgence absolue. Une personne reste recherchée.

Un peu plus d'une journée après l'explosion rue Saint-Jacques, dans le 5e arrondissement de Paris, certaines questions subsistent alors qu'une personne est toujours recherchée sous les décombres de l'immeuble qui s'est effondré.

Les faits se sont produits mercredi peu avant 17h, rue Saint-Jacques. Une explosion suivie d'un incendie a provoqué l'effondrement d'un bâtiment du XVIIe siècle. Ce monument historique, un pavillon bordant la cour d'honneur de l'ancienne abbaye du Val-de-Grâce, abritait la Paris American Academy, une école de mode privée.

Une cinquantaine de victimes

Ce jeudi soir, le bilan était toujours d'une cinquantaine de victimes au total, dont six en urgence absolue, selon le parquet de Paris. Parmi ces six personnes gravement blessées, se trouvent trois victimes de brûlures et une personne polytraumatisée.

Le reste des blessés réunit des personnes ayant subi des traumatismes, des dommages auriculaires en raison du souffle de l'explosion, mais aussi des personnes très légèrement blessées ou choquées par l'événement.

Une personne est toujours recherchée ce jeudi soir. Il s'agit, selon nos informations, d'une femme âgée d'une cinquantaine d'années.

La piste d'une fuite de gaz étudiée

Les causes de l'explosion n'ont pas été déterminées avec certitude. Néanmoins, une source proche de l'enquête a déclaré à BFMTV que l'hypothèse d'une fuite de gaz à l'origine de l'explosion est celle vers laquelle tendent les enquêteurs, mais que rien n'est confirmé à ce stade.

Plusieurs témoins avaient déclaré avoir senti une odeur de gaz avant l'explosion. Le gaz a été coupé dans un large périmètre. "Environ 700 foyers et une résidence étudiante" en étaient privés depuis mercredi soir, "leur approvisionnement a été coupé pour des raisons de sécurité", a indiqué jeudi à nos confrères de l'AFP le distributeur GRDF, en soulignant qu'"on ne peut pas avancer de cause" sur la raison du sinistre.

Une enquête ouverte

Le parquet de Paris a rapidement ouvert une enquête pour "blessures involontaires entraînant plus de 3 mois d'incapacité de travail par violation d'une obligation de prudence ou de sécurité".

"Une qualification choisie parce qu'elle nous est parue [comme étant] la plus pertinente en raison des éléments dont nous disposons à l'heure où je vous parle", a précisé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, sur le lieu de l'explosion mercredi.

"Cette qualification veut dire simplement que nous allons nous interroger sur le point de savoir s'il y a eu un non-respect d'une réglementation ou une imprudence individuelle qui aurait conduit à cette explosion qui elle-même aurait conduit à ces blessures", avait-elle poursuivi.

La procureure de la République de Paris avait également indiqué que "rien n'exclut que cette qualification évolue, même si nous avons de premiers éléments qui nous conduisent à confirmer que cette explosion est partie de l'immeuble".

Une quinzaine de bâtiments évacués

Une quinzaine de bâtiments ont été évacués mercredi après l'explosion. La plupart des habitants ont passé la nuit chez des proches. Ils vont pouvoir être réintégrés progressivement, avec l'aval des services de gaz et d'électricité à venir, a indiqué la préfecture de Police de Paris à BFMTV ce jeudi. 

En revanche, l’immeuble concerné par le sinistre, l’immeuble adjacent et l'immeuble en vis-à-vis ne pourront pas être réintégrés, toujours selon la préfecture de Police. Mercredi soir, Florence Berthout, la maire du 5e arrondissement, estimait sur BFMTV qu'une "vingtaine d'appartements" seraient concernés. Sur son site, la mairie de Paris explique que "des mesures de sécurisation" sont en cours pour les commerces du secteur, notamment pour ceux dont les vitrines ont été soufflées par l'explosion.

Cécile Ollivier avec S.C