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Essonne: les élus communistes franciliens s'inquiètent des annulations en cascade sur le tramway T12

Le tram-train T12 qui circule entre Massy-Palaiseau et Evry-Courcouronnes.

Le tram-train T12 qui circule entre Massy-Palaiseau et Evry-Courcouronnes. - BFM Paris IDF

Les élus du groupe Gauche communiste écologiste et citoyenne à la région dénoncent des suppressions répétitives sur le T12 alors que l'offre contractuelle doit être mise en place depuis début mars. Ils demandent la mise en demeure de Transkéo et que l'exploitation de la ligne leur soit retirée.

Quatre mois après le lancement du tram-train T12, la ponctualité n'est toujours pas au rendez-vous. Inauguré en décembre dernier, le tramway T12, qui reprend une partie du tracé d'une branche du RER C, entre Massy-Palaiseau et Evry-Courcouronnes, connaît des difficultés importantes.

Ce mercredi 17 avril, les élus communistes de la région Île-de-France ont transmis un courrier à Valérie Pécresse, la présidente de la région et d'Île-de-France Mobilités (IDFM), pour lui faire part de leur inquiétude à ce sujet.

Des annulations en cascade en avril

Ils expliquent que l'offre de transport "reste particulièrement dégradée, médiocre, en raison d’un très grand nombre de suppressions de tramway" et que l'offre contractuelle n'est toujours pas respectée par l'exploitant, Transkéo.

Ce mercredi 17 avril au matin, plusieurs rames ne sont pas parties car "les conditions de départ" n'étaient pas "réunies", indique l'opérateur sur le compte X du T12.

Pourtant, le 6 mars dernier, en déplacement dans les communes concernées, Valérie Pécresse indiquait que Transkéo annonçait en avril "100% de l’offre demandée par IDFM, soit un train toutes les 10 minutes".

"Or, la ligne connaît des suppressions en cascade en ce mois d’avril. La promesse d’un tramway toutes les 10 minutes n’est pas tenue. Pire, l’offre contractuelle n’est toujours pas respectée aux heures de pointe comme aux heures creuses", s'énervent les élus.

"À titre d’illustration, 16 tramways ont été supprimés le 16 avril 2024. La veille, le 15 avril, 14 tramways étaient supprimés. Les journées précédentes ont connu des suppressions équivalentes pour cause de manque de personnel principalement", poursuit le groupe de gauche.

Ainsi les suppressions de trains entraînent de très importants trous de desserte pouvant atteindre, "pour les cas les plus extrêmes 45 minutes, y compris aux heures de pointe et ce quotidiennement sur la ligne depuis le 8 avril 2024".

L'information voyageur non respectée?

Les élus pointent également du doigt le fait que l'information voyageur n'est pas toujours respectée. "Nous constations -dès décembre 2023 et jusqu’à aujourd’hui- que l’information donnée aux voyageurs est tardive avec des suppressions communiquées le jour même, voire à quelques minutes du départ", s'étonnent les élus.

Ils s'intriguent du fait "que l’information donnée aux voyageurs sur les réseaux sociaux et sur Internet soit régulièrement supprimée à l’issue du service". "Nous avons bien noté que, à la suite de notre courrier du 11 janvier 2024 et à la publication d’articles de presse, la stratégie de communication a évolué et les suppressions de trains n’apparaissent plus systématiquement sur les réseaux sociaux et sites Internet d’information voyageurs comme nous avons pu le constater in situ à plusieurs reprises", soufflent-ils.

Ces défaillances de l’offre de transport semblent être liées "aux conditions d’organisation du service et de recrutement de l’opérateur de droit privé Transkéo T12-T13 qui disposait" d'après le groupe communiste "à fin mars 2024, de 37 conducteurs sur les 60 nécessaires".

Demande de mise en demeure de Transkéo

Le groupe demande à nouveau à la présidente d'IDFM "la mise en demeure immédiate de l’exploitant Transkéo". "Cette mise en demeure de Transkéo doit aboutir à la production réelle de l’offre contractuelle dès que possible, l’échéance du 9 mars, date de mise en œuvre de l’offre pleine conformément à la délibération d’Île-de-France Mobilités du 20 avril 2023, n’ayant pas été tenue", rappellent les élus.

Ces derniers demandent à nouveau un dédommagement exceptionnel des usagers du T12. Valérie Pécresse avait promis le mois dernier, de faire à nouveau le déplacement sur le terrain en avril pour constater les évolutions de l'offre.

Alicia Foricher