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Seine-Maritime: des arrêtés pour "prévenir les troubles graves à l'ordre public" ce jeudi

La manifestation contre la réforme des retraites à Rouen le jeudi 16 février 2023.

La manifestation contre la réforme des retraites à Rouen le jeudi 16 février 2023. - Celia Ngatsongo / BFM Normandie

Craignant des débordements après des manifestations au Havre et à Rouen, le préfet a notamment interdit "le port et le transport de tout objet susceptible de constituer une arme par destination".

Au Havre et à Rouen, la journée de jeudi s'annonce animée sur le plan social. Dans ces deux villes de Seine-Maritime, des manifestations sont prévues à l'initiative des opposants à la réforme des retraites, mais aussi des marins-pêcheurs.

Affirmant que les derniers rassemblements ont abouti à des "destructions de mobiliers urbains", des "dégradations de vitrines de commerçants", des "feux de poubelles" et des "jets de projectiles à l'encontre des forces de l'ordre", la préfecture du département a décidé de prendre une série d'arrêtés. Leur objectif: "prévenir de graves troubles à l'ordre public".

Ainsi, "le port et le transport de tout objet susceptible de constituer une arme par destination (boules de pétanque, pierres, boulons...) sont interdits jeudi 30 mars dans les centres-villes du Havre et de Rouen entre 8h00 et 22h00", indiquent les autorités dans un communiqué ce mercredi soir.

Et de préciser: "Les arrêtés visent également le transport et l'usage d'artifices, de conteneurs de substances inflammables ou corrosives et d'objets destinés à dissimuler tout ou partie du visage afin de ne pas être identifié".

Au moins un million d'euros de dégâts à Rouen

À Rouen, le maire chiffre à au moins un million d'euros les dégâts observés depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites. Sans compter le préjudice subi par la ville en termes d'attractivité. Il entend "envoyer à l'Élysée" la facture.

La préfecture l'assure, "les interdictions et restrictions mises en place visent une nouvelle fois à garantir le droit constitutionnel de chacun à manifester".

Durant la manifestation du 23 mars, une femme a eu le doigt mutilé lors d'une intervention des forces de l'ordre à Rouen. L'IGPN, la police des polices, a été saisie de l'affaire par le parquet de Rouen. D'après le procureur, il est probable que cette blessure ait été causée "par l'explosion d'une grenade lacrymogène".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions