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Manche - Page 2

Le petit journal du débarquement : J-24

Le petit journal du débarquement : J-24

Samedi 13 mai 1944 : J-24 Une nouvelle unité allemande s’installe en Normandie aujourd’hui, et c’est sans doute l’une des plus redoutables de toutes celles stationnées dans le Cotentin. Le 6e régiment de parachutistes, mis sur pied au début de l’année par le major Friedrich von der Heydte, prend ses quartiers généraux à l’hôtel de ville de Périers ce 13 mai. 15 compagnies pour un effectif approximatif de 3 500 hommes, encadrés par un petit groupe de vétérans expérimentés. Dans moins d’un mois, ils prendront part à la sanglante bataille de Carentan, bataille lors de laquelle ils gagneront le surnom de “Lions de Carentan”, malgré la victoire américaine de la 101e division . Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-38

Le petit journal du débarquement : J-38

Samedi 29 avril 1944 : J-38 L’opération Tiger est un revers. Dans le camp allié, c’est la panique. Le lendemain de l’embuscade, l’ordre est donné de partir à la recherche des corps. On craint en effet que certains aient été repêchés par les Allemands. Notamment ceux de 10 officiers,surnommés “bigots”, et portés disparus. Problème : ils possèdent les cartes d’Utah Beach et des instructions secrètes relatives au futur débarquement. Si 250 soldats restent introuvables après des heures de recherches, les dépouilles des dix officiers concernés sont finalement retrouvées. Soulagement, les plans du débarquement ne sont pas tombés dans les mains de l’ennemi. Le secret du Jour J est conservé ; et plusieurs enseignements seront tirés du fiasco de l’opération Tiger en vue du réel D-Day. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-39

Le petit journal du débarquement : J-39

Vendredi 28 avril 1944 : J-39 Slapton Sands, dans le Devonshire en Angleterre. Qualité du sable, topographie similaire…Les plages y ressemblent à s’y méprendre à celles de la Manche. En particulier celle qui prendra le nom d’Utah Beach dans les prochaines semaines. C’est d’ailleurs bien pour ces raisons qu’elles ont été choisies par les Alliés comme théâtre d’une répétition grandeur nature du débarquement. L’opération Tiger. 30 000 soldats et près de 300 bâtiments de guerre sont mobilisés. Face à eux, 500 troupes américaines, entre guillemets adverses, chargées de défendre fictivement le littoral. Mais l’opération tourne au vinaigre. En un quart d’heure à peine, 749 militaires alliés perdent la vie, sous les feux d’une attaque de vedettes lance-torpilles allemandes. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-40

Le petit journal du débarquement : J-40

Jeudi 27 avril 1944 : J-40 Ce matin, une formation de Boeing B-17 Flying Fortress décolle de l’aérodrome de Grafton. Underwood, dans le centre de l’Angleterre, pour une mission sur le site V2 de Sottevast. A 10h51 un équipage du 384e groupe de bombardement largue 63 tonnes de bombes sur l’installation en construction. Mais au même moment, un canon antiaérien allemand vise les engins alliés depuis les hauteurs de Saint-Joseph à Breuville. L’aile gauche d’un B-17 est touchée par un obus. Le cockpit s'enflamme, l’équipage n’a même  pas le temps de s’éjecter que l’appareil part en vrille et explose en plein vol. Ses débris se dispersent autour de la commune de Rocheville et du hameau Le Pont Durand. Les corps sans vie des dix aviateurs sont retrouvés près de l’église. Ils seront inhumés au cimetière de Cherbourg le 29 avril. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

 Le petit journal du débarquement : J-41

Le petit journal du débarquement : J-41

Mercredi 26 avril 1944 : J-41 Neuf vedettes lance-torpilles allemandes ont quitté hier le port de Cherbourg. Objectif : intercepter deux convois alliés signalés au large des côtes britanniques. Mais les conditions météorologiques sont mauvaises, et le brouillard intense. Les Allemands ratent leurs cibles, et tombent à la place sur un convoi de transports de troupes alliées… en pleines répétitions du débarquement ! L’assaut est lancé, deux bâtiments sont coulés, un troisième sévèrement endommagé. Pour ne pas dévoiler l'intégralité des positions alliées, et risquer un plus lourd bilan, l'ordre est donné de ne pas intervenir. C’est le début du fiasco de l’Opération Tiger. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-42

Le petit journal du débarquement : J-42

Mardi 25 avril 1944 : J-42 Mais au fait, quelles sont les consignes de la défense passive en cas d’alerte aérienne, dont on parlait hier ? Déjà il faut savoir que la défense passive, c’est depuis 1942 un service d’État, dont le maire a la charge dans sa commune. Des engagés volontaires sont également là pour assurer la bonne mise en place des règles édictées. On retrouve ces précautions affichées dans la plupart des lieux publics de la Manche. Il est demandé avant tout de rester tranquille, d’éteindre les lumières et de s'éloigner des fenêtres par crainte d’éclats. Les passants dans la rue, les automobilistes doivent eux immédiatement se réfugier dans l’abri le plus proche. Face à une bombe incendiaire, la consigne est de ne surtout pas jeter d’eau et de privilégier le sable. Les Manchois sont encore loin de s’en douter, mais ces conseils leur seront bientôt très utiles, pour faire face aux opérations du débarquement. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-43

Le petit journal du débarquement : J-43

Lundi 24 avril 1944 : J-43 On l’a déjà évoqué les semaines passées, le ciel manchois est particulièrement agité depuis le début de l’année. En témoigne le nombre d’alertes aériennes émises ces derniers mois. S’il y en a eu 8 en janvier, en mars le nombre est grimpé à 23, puis à 76 en avril ! Rien qu’aujourd’hui, on en dénombre pas moins de 9. Saint-Lô par exemple se retrouve placée en alerte en moyenne 2 à 3 heures par jour depuis le début du mois. Face à cette répétition, les habitants de la ville se lassent et finissent par prendre de mauvaises habitudes. Ainsi le préfet de la Manche s’inquiète : selon lui, à Saint-Lô, "la population ne réagit plus du tout aux alertes sous prétexte que l'activité aérienne, qui se développe chaque jour davantage, ne donne pas lieu à des bombardements". Pourtant le débarquement, c’est dans un mois et demi. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-44

Le petit journal du débarquement : J-44

Dimanche 23 avril 1944 : J-44 Depuis l’Antiquité, il a dû en voir défiler du monde. Piétons en balade, commerçants, cultivateurs… les habitants de l’Ouest de la Manche empruntent régulièrement le pont de la Roque. Il franchit la Sienne, ce petit fleuve côtier, entre Coutances et Montmartin. Déjà effondré et reconstruit par deux fois au cours du siècle passé, il devient en ces temps de guerre et d’occupation, un enjeu stratégique pour les Alliés. Depuis le début de l’année, ils cherchent à tout prix à détruire le réseau de transport manchois pour paralyser les mouvements de l’armée allemande. Voies ferrées, routes et ponts sont principalement dans leur viseur. Celui de la Roque est bombardé pour la première fois ce dimanche par l’aviation américaine. Il le sera sans relâche jusqu’au 15 juin, date à laquelle la Royal Air Force réussira à briser ses trois arches centrales. Les bombardements se poursuivront dans les environs du pont jusqu’à la fin juillet, à la suite de quoi un pont flottant sera installé provisoirement par les Alliés. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du Débarquement : J-45

Le petit journal du Débarquement : J-45

Samedi 22 avril 1944 : J-45 A Rauville-la-Bigot, Lessay, Cerisy-la-Salle… sous l’Occupation, on s’entraide, on récupère, on recycle, bref : on se débrouille. Car avec l’accumulation des restrictions et des pénuries, les Manchois doivent faire appel à leur imagination pour subvenir à leurs besoins. On fabrique ainsi du café avec de l’orge grillé. Alors ça a certes la couleur du café, mais pour le goût… il faut tester pour se faire une idée. On a aussi recours au système D pour les produits d’hygiène : on utilise de la graisse animale, de moutons ou de bovins, pour fabriquer du savon. Dans un département rural comme la Manche, la solidarité joue également un rôle clé. La présence de nombreuses fermes permet ainsi de s’approvisionner plus facilement que dans les villes. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.