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Bardouville: une route encore bloquée après les inondations, les habitants veulent des travaux "pérennes"

Après la crue de la Seine, il y a une dizaine de jours, une route de la commune est encore coupée à la circulation. Face à la multiplication de ces phénomènes, habitants et municipalité souhaitent de vrais travaux.

Le panneau affiche toujours la mention "route barrée". À Bardouville (Seine-Maritime), la crue de la Seine, il y a une dizaine de jours, a laissé des stigmates. Notamment sur une partie d'une route départementale, située à l'entrée de la commune, qui est coupée à la circulation après l'effondrement d'une digue.

Pour le moment, cette dernière ne peut rouvrir tant que les expertises ne valident pas les conditions de sécurité. Pour les habitants, qui ont vécu difficilement la crue, ce problème vient s'additionner aux autres déjà existants.

"Voilà le trou sur plusieurs mètres et la route est en train de partir également. On ne va pas prendre le risque qu'une voiture, ou que des piétons ou cyclistes passent dans la Seine", pointe Manon Hardy, bénévole de l'association Les pieds dans l'eau, au micro de BFM Normandie.

Les habitants veulent des travaux "pérennes"

Face à cette situation compliquée, les habitants réclament des travaux. "Pas provisoires, mais pérennes", souligne Manon Hardy.

Francis, qui habite l'une des maisons à proximité de la route et qui a vu son jardin totalement inondé il y a quelques jours, regrette aussi la situation.

"Je suis en retraite, mais j'ai des enfants qui habitent en haut à Bardouville et pour aller au travail, il faut qu'ils fassent un détour de 20 km", précise-t-il au micro de BFM Normandie.

Une situation qui, selon le retraité, va coûter cher à certains. "C'est des frais supplémentaires au niveau gasoil, c'est énorme. Sur le mois, ça va chiffrer".

Le maire réclame des indemnisations

De son côté, alors qu'il réclamait la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle après le sinistre, le maire de la commune appelle encore l'État à l'action.

"C'est impossible de penser que le département, la métropole ou l'État ne puissent pas mettre en œuvre des indemnisations pour les particuliers et soulager leurs finances", grince Dominique Rousseau, maire de Bardouville.

D'autant que dans les prochains mois, et selon les prévisions météorologiques, l'eau pourrait encore déborder. Ce qui pourrait potentiellement affaiblir encore une fois les ouvrages.

"Ça risque de redéborder. En mai, juin, septembre et octobre, on est sur des cotes de plus de 100", explique l'édile.

Comme ses administrés, lui aussi le réclame: "Il faut que l'on ait des travaux rapidement".

Vendredi soir, le 19 avril, une réunion publique est prévue à Bardouville pour évoquer la problématique.

Mathilde Calloc'h avec Martin Regley