"On a perdu tout notre outil de travail": ces maraîchers démunis après le passage de la tempête Ciaran

Des milliers d'agriculteurs ont été lourdement touchés par les vents violents charriés par la tempête. Ils attendent désormais une réponse rapide de l'État et des assureurs.

Des dommages extrêmement graves. Après le passage de la tempête Ciaran, de nombreux départements pansent leurs plaies, en particulier la région bretonne où des dizaines de milliers de personnes sont toujours privées d'électricité. Du côté des agriculteurs, également fortement touchés, l'heure est également au bilan.

Auprès de BFMTV, Élise Goulhot-Bobot, productrice de plants de légumes au Tronquay, dans le Calvados, assure avoir tout perdu. "L'état des lieux c'est qu'on a perdu tout notre outil de travail à savoir les serres, le système d'irrigation, les tables à marée pour les plants", dit-elle.

"Ce sont des structures qui font quatre mètres de haut, et là on voit que les arceaux ont été pliés en trois endroits", décrit-elle encore.

Comme de nombreux exploitants, la maraîchère "attend des nouvelles des assureurs." "On attend que l'expert vienne faire un état des lieux pour savoir de quoi on va être remboursé et quand", précise-t-elle.

Les autorités au rendez-vous?

Lors de son déplacement dans le Finistère vendredi dernier, le président de la République Emmanuel Macron a promis que l'état de "catastrophe naturelle" et de "calamité agricole" serait déclenché "partout où on pourra le faire."

Dans un communiqué publié le même jour, le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a garanti que "l'État sera présent aux côtés des agriculteurs touchés par la tempête Ciaran."

Cette aide devrait effectivement comprendre "toutes les procédures de reconnaissance en calamités agricoles pour les pertes de fond, et d’indemnité de solidarité nationale pour les pertes de récolte", apprend-on.

En ce qui concerne les dégâts matériels, le ministère indique que "nous allons faciliter les procédures permettant aux producteurs de réparer, reconstruire, et remettre en production les cultures."

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV