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Procès des mutilations dentaires: l'ex-dentiste marseillais libéré avant son procès en appel

La balance de la Justice (illustration)

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

La remise en liberté de Jean-Claude Guedj, l'ex-dentiste marseillais condamné à cinq ans de prison, a été ordonné ce mardi par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a ordonné mardi la remise en liberté de l'ex-dentiste Jean-Claude Guedj, 71 ans, condamné le 8 septembre 2022 à cinq ans d'emprisonnement, notamment pour des violences volontaires ayant entraîné des mutilations de centaines de patients avec son fils Lionel.

Dans l'attente d'être rejugé en appel du 25 mai au 30 juin aux côtés de son fils Lionel Guedj, condamné à huit d'emprisonnement, ce dentiste à la retraite, également condamné pour escroquerie au détriment de la sécurité sociale et de mutuelles, a été placé sous contrôle judiciaire avec des obligations et des interdictions classiques.

La profession de dentiste lui est interdite

Il ne doit pas quitter le département où il réside, doit pointer une fois par semaine au commissariat et remettre son passeport. La cour lui interdit l'exercice de la profession de dentiste.

Au coeur de ce dossier tentaculaire, son fils Lionel Guedj devrait comparaître détenu, une demande de mise en liberté ayant été rejetée en janvier.

Jean-Claude Guedj, surnommé Carnot Guedj, était venu en soutien de l'activité de son fils qui multipliait la pose de prothèses à la place de dents saines pour augmenter ses gains. Plusieurs victimes ont eu quasiment toutes les dents dévitalisées avec la promesse d'un "sourire à la Céline Dion". Bon nombre souffrent toujours dix ans après les faits, comme l'ont expliqué des parties civiles lors du procès en première instance.

Me Anne Santana-Marc, l'avocate de Jean-Claude Guedj, s'est félicitée de cette remise en liberté, évoquant "une décision parfaitement conforme au code de procédure pénale".

Lionel Guedj et son père avaient comparu libres tout au long de leur procès au printemps 2022. Ils avaient été placés tous les deux sous mandat de dépôt à l'issue de leur condamnation par le tribunal correctionnel de Marseille.

En raison du grand nombre de parties civiles, la cour d'appel délocalisera ses audiences à Marseille où le tribunal judiciaire dispose d'une salle pour les procès importants, qui peut recevoir 400 personnes.

J.V. avec AFP