Ouverture d'une information judiciaire après la mort d'un enfant dans un incendie à Marseille

Un garçon de quatre ans est mort la semaine dernière dans l'incendie d'un immeuble du parc Kalliste. L'occupant de l'appartement où l'incendie a débuté a expliqué aux enquêteurs que "le feu aurait pris au niveau de son chauffage d'appoint avant de se propager au mobilier de l'appartement".

Une information judiciaire a été ouverte, notamment pour homicide involontaire et "soumission de personnes vulnérables à des conditions de logement indignes", une semaine après la mort d'un garçonnet dans un incendie survenu dans une cité paupérisée de Marseille, a annoncé lundi 5 février le parquet.

L'information judiciaire, ouverte vendredi 2 février, vise également les chefs de blessures involontaires et de dégradations involontaires par moyen dangereux, a détaillé le parquet de Marseille dans un communiqué.

L'incendie, survenu au coeur de la cité Parc Kalliste, dans la nuit du 29 au 30 janvier, est parti d'un appartement situé au deuxième étage d'une barre d'immeuble qui en compte sept. Il a provoqué la mort d'un enfant de quatre ans, par asphyxie, dans un appartement du 5e étage où neuf personnes, quatre adultes et cinq enfants ont aussi été touchées et hospitalisées.

Un chauffage d'appoint responsable de l'incendie?

Entendu en garde à vue, l'occupant de l'appartement où l'incendie a débuté a expliqué aux enquêteurs que "le feu aurait pris au niveau de son chauffage d'appoint avant de se propager au mobilier de l'appartement", ajoutant qu'il avait "tenté de l'éteindre, en vain, tout en alertant les habitants de l'immeuble", a précisé le parquet.

L'enquête préliminaire, ouverte pour homicide et blessures involontaires, "a également mis en lumière la précarité des conditions d'hébergement des occupants de cet appartement, qui faisait l'objet d'une occupation illégale", selon le communiqué

Au total, 21 personnes ont été secourues pour brûlures ou intoxication. "L'état de santé de l'ensemble des victimes est en voie d'amélioration", a rapporté lundi le parquet de Marseille.

Avec 40.000 logements considérés comme des taudis, soit 10% du parc immobilier, et autant de personnes en attente de logements sociaux, la ville de Marseille souffre d'un grave problème de logements insalubres.

La cité Parc Kalliste, très dégradée, largement squattée, est l'une des plus pauvres de Marseille.

A.F avec AFP