Marseille: les déchets s'accumulent sur le cours Julien, le ramassage doit reprendre ce lundi

Les éboueurs marseillais étaient en grève depuis le 20 mars pour protester contre la réforme des retraites. La collecte doit reprendre ce lundi.

Une scène familière pour les Marseillais. En raison d'une grève des éboueurs pour protester dans la réforme des retraites, les déchets s'accumulent dans certains quartiers de la cité phocéenne. C'est notamment le cas au niveau du cours Julien où des kilos d'ordures et des sacs-poubelles s'entassent depuis jeudi.

Ces déchets n'empêchent pas les Marseillais de déjeuner à côté, même si certains sont gênés. "C'est un peu dérangeant au niveau de la vie, des odeurs. C'est dommage parce que le cours Julien c'est un quartier assez populaire mais emblématique de Marseille, un quartier agréable qui fait village", explique Nicole, retraitée, au micro de BFM Marseille Provence.

"C'est de l'art contemporain"

D'autres, comme Olivier, un bouquiniste du quartier, ne voient rien de choquant dans cet amas de poubelles.

"J'ai un collègue qui a fait une carte postale là-dessus. Pour nous c'est normal. Après dans certaines grèves, on est bien monté un mètre plus haut. Si le mouvement dure encore, on risque d'atteindre quatre mètres de hauteur", rigole-t-il.

"Oui, on fait des blagues 'c'est de l'art contemporain, c'est une installation'. Il vaut mieux en rire, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse?", ajoute le bouquiniste.

La collecte reprend

Mais les quatre mètres de hauteur ne devraient pas être atteints sur ce rond-point du cours Julien. Le ramassage des ordures reprend sur l'ensemble de la cité phocéenne ce lundi, a indiqué Patrick Ayache, secrétaire général adjoint FO Territoriaux à la métropole à BFM Marseille Provence.

Les agents des garages de la Cabucelle (15e arrondissement) et Rabatau (10e arrondissement) ont déjà recommencé leur activité en fin de semaine dernière. "Pour le garage Rabatau, 16 bennes sont sorties cette nuit (de dimanche à lundi, ndlr) sur 20 et sur le garage Cabucelle, 10 bennes sont sorties sur 15. Le travail est en train de reprendre", détaille Patrick Ayache.

Si les éboueurs vont rester mobilisés les jours de mobilisation nationale, ils ne peuvent continuer leur grève pour des raisons financières.

Tom Ferrara et Fabio Marletta avec Marine Langlois