BFM Lyon
Lyon

Ultradroite: Grégory Doucet réitère sa demande de dissolution des Remparts

Après la dissolution par le gouvernement de "La Citadelle", association lilloise d'ultradroite, le maire de Lyon a demandé une nouvelle fois mercredi qu'une décision similaire soit prise pour le groupuscule Lyonnais "Les Remparts".

"J'attends des actes". Le maire de Lyon Grégory Doucet a une nouvelle fois plaidé mercredi 7 février pour la dissolution du groupuscule identitaire lyonnais Les Remparts, après l'annonce par le gouvernement d'une décision similaire prise à l'encontre de l'association lilloise La Citadelle.

"J'ai déjà demandé à plusieurs reprises au président de la République, au ministre de l'Intérieur la dissolution des Remparts. J'attends des actes et je les ai réclamés depuis un certain nombre de mois", a-t-il notamment rappelé.

En décembre, Gérald Darmanin avait annoncé que "les services de police et de renseignement (...) travaillent" à la dissolution des Remparts".

Ce nouvel appel du maire de Lyon intervient également au lendemain de la condamnation à de la prison ferme d'un ancien porte-parole du groupe et d'un autre membre pour violences en réunion à caractère raciste, pour une agression au couteau contre trois autres hommes le 1er février.

Héritiers de Génération identitaire, dissous en 2021

Les Remparts, héritiers du groupuscule Génération identitaire, dissout en mars 2021, est depuis plusieurs années dans le viseur de la municipalité écologiste lyonnaise, qui estime que l'ancienne équipe municipale a été trop laxiste vis-à-vis de l'activité d'extrême droite dans la ville.

Le groupuscule s'est illustré au cours des dernières années en organisant notamment de façon illégale une manifestation parallèle à la procession catholique de Fourvière en hommage à la Vierge Marie en 2022, ce qui a valu à l'ancien porte-parole cité plus haut une condamnation à une amende de laquelle il a fait appel.

Comme le rappelle StreetPress, ils sont aussi soupçonnés d'avoir organisé une expédition punitive à Romans-sur-Isère après le drame de Crépol, dans la Drôme, une soirée durant laquelle Thomas, 16 ans, est mort à la suite de coups de couteau.

Plus récemment, huit personnes ont été placés en garde à vue ce mardi à Lyon en lien avec l'attaque d'une conférence sur la Palestine le 11 novembre, qui avait fait sept blessés dont trois hospitalisés.

Glenn Gillet