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Lyon: Grégory Doucet estime que la lutte contre l'ultradroite n'a "pas été assez intense" pendant des années

Le maire écologiste de Lyon était l'invité de Quotidien, émission diffusée sur TMC, ce mardi 12 décembre. Il a notamment répondu aux questions des journalistes de l'équipe de Yann Barthès sur la présence de l'extrême droite dans la capitale des Gaules.

Une ville de fascistes. Lyon a été présentée ce mardi 12 décembre dans Quotidien, émission diffusée sur TMC, comme la capitale de l'ultradroite en France. Une réputation qui lui colle à la peau depuis des années alors que de nombreux actes violents sont revendiqués par des identitaires d'extrême droite, comme l'attaque d'une conférence sur la Palestine par le "Guignol squad" mi-novembre.

Plus récemment encore, après la mort de Thomas à Crépol, une centaine de militants lyonnais ont défilé dans les rues de la Presqu'île, en scandant des slogans racistes et xénophobes, malgré un arrêté d'interdiction.

Une lutte insuffisante pour Grégory Doucet

Invité sur le plateau de Yann Barthès, le maire Grégory Doucet a été interrogé à ce propos et a concédé une présence ancienne de l'ultradroite dans la capitale des Gaules. "Il y a une histoire avec l'extrême droite qui est un peu ancienne maintenant. Il y a une époque où les négationnistes étaient nombreux à Lyon, il y a un terreau", a-t-il exprimé.

"Pendant des années, la lutte contre l'extrême droite n'a certainement pas été assez intense", a néanmoins défendu le maire écologiste. "Depuis le début de mon mandat, j'ai décidé d'agir sur ce sujet-là, avec la mobilisation de la police municipale, de notre dispositif de surveillance", a-t-il poursuivi.

Outre ses prédécesseurs, Grégory Doucet a également taclé l'inaction de l'État, malgré la dissolution du mouvement Bastion social en 2019, sous Gérard Collomb, par Christophe Castaner.

Grégory Doucet explique également avoir interpellé Emmanuel Macron mais aussi le ministre de l'Intérieur à plusieurs reprises sur ce sujet. L'édile a notamment écrit à Gérald Darmanin pour demander la dissolution du groupuscule des Remparts, et la fermeture de leur local "La Traboule", après leur dernier coup de force contre la conférence sur la Palestine.

"Si on les laisse s'organiser, ils accueillent, ils drainent, ils forment (...) Si on veut s'attaquer aux ennemis de la République, on doit saper leurs moyens logistiques pour faire en sorte qu'ils ne puissent pas s'organiser", estime Grégory Doucet.

Le ministre de l'Intérieur a confirmé sa volonté de dissoudre les Remparts. Sur Brut, Gérald Darmanin a annoncé que "les services de police et de renseignements" y travaillaient.

Juliette Vignaud