"Des fascistes marchent dans nos rues": la gauche dénonce la descente de "l'ultradroite" à Lyon

Plusieurs élus de gauche, dont Fabien Roussel et Sandrine Rousseau, ont dénoncé la tenue d'une manifestation d'extrême droite dans les rues de Lyon ce lundi.

Plus d'une semaine après la mort de Thomas, une centaine de militants "d'ultradroite" se sont rassemblés à Lyon ce lundi soir, défilant dans les rues en scandant des slogans racistes et xénophobes. Le rassemblement interdit par la préfecture était initialement organisé par plusieurs groupes d'ultradroite et notamment Les Remparts de Lyon,

"Français réveille-toi, tu es ici chez toi" ou "Islam hors d'Europe", a-t-on pu entendre.

"Des fascistes marchent dans nos rues. France, 2023", écrit en réaction sur X, ex-Twitter, la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau.

"Que les responsables de cette honte dégagent!"

"La nuit les bandes d'extrême droite dans la rue à Rennes, Lyon ou Grenoble. Voilà le résultat des encouragements médiatico-politiques. Voilà le bilan de la réhabilitation de l'extrême droite par 'l'arc républicain et de la criminalisation des vrais militants anti-racistes", dénonce de son côté Jean-Luc Mélenchon.

"Que les responsables de cette honte dégagent!" lance l'ancien candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle. Toujours sur X, le patron du Parti communiste Français Fabien Roussel dénonce lui la "terreur et la haine" qui "défilent masqués avec des cagoules et armés de barre de fer à la nuit tombée".

"Ne laissons pas la République et la fraternité reculer", lance le député du Nord.

De nouvelles mobilisations de l'ultradroite cette semaine

Depuis vendredi, une semaine après la mort de Thomas à Crépol, l'extrême droite a pris la rue. Au moins un millier de personnes ont participé à 13 rassemblements à l'initiative de l'ultradroite dans plusieurs villes du pays ce week-end.

Cette mobilisation de l'ultradroite devrait se poursuivre cette semaine, selon une note de la Direction nationale du renseignement territorial transmise à la présidence de la République et à la Première ministre que BFMTV a pu consulter.

Ces nouveaux rassemblements "sont susceptibles de manifester un niveau de violence égal, voire supérieur, à l'encontre des populations issues de l'immigration et des forces de l'ordre", prévient le renseignement.

Ariel Guez