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Rhône: les pluies récentes ont rempli les rivières et nappes phréatiques du Beaujolais

D'importantes pluies sont tombées sur le Rhône, et notamment le Beaujolais, ces dernières semaines. Une bonne nouvelle pour les cours d'eau et nappes phréatiques, d'habitudes déjà sujettes à la sécheresse.

Le son d'un cours d'eau bien rempli: un bruit que l'on n'avait plus l'habitude d'entendre à cette période de l'année dans le Beaujolais. Pourtant, avec les précipitations régulières depuis novembre, le débit des rivières de la région est 20 fois plus rapide que les années précédentes. À la même date l'année passée, il était d'ailleurs possible de traverser certaines de ces rivières à pied.

Une nouvelle de bonne augure pour la biodiversité. "Les arbres avec les racines dans l'eau, créent pour les poissons des caches, pour leur habitat", explique Grégoire Thevenet, directeur du Syndicat mixte des rivières du Beaujolais.

"Il y a tout un écosystème inféodé à ces milieux aquatiques qui respire et va mieux quand on a de l'eau", poursuit ce dernier au micro de BFM Lyon.

"C'est plutôt exceptionnel"

Les terres se sont, elles, gorgées d'eau pendant les précédents mois. Le niveau de la nappe de Taponas est même revenu à un niveau légèrement au-dessus de la moyenne.

"Ça va aussi recharger des nappes plus profondes. Celles qui étaient dans des états très critiques en octobre se rechargent et on aura moins de périodes de restriction pour cette année, moins d'arrêtés de sécheresse", détaille Grégoire Thevenet.

Même si la période de stress hydrique sera sans doute un peu plus courte cet été, les précédentes années ont habitué les experts du milieu à la prudence. "Il est vrai que maintenant la norme, c'est d'avoir malheureusement des années sèches et c'est plutôt exceptionnel d'en avoir comme celle-là", confie le directeur du Syndicat mixte des rivières du Beaujolais.

Il poursuit: "C'est du bonus pour le territoire, pour le milieu aquatique, malheureusement on sait que ce ne sont pas des années qui vont se reproduire".

Cette année 2024 fait donc office d'exception. De manière générale, depuis dix ans, le niveau des nappes continue de baisser inexorablement dans le Beaujolais.

Raphaël Blandamour avec Alixan Lavorel