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Jet de soupe sur un Monet à Lyon: la garde à vue des deux militantes écologistes levée

Une enquête a été ouverte pour "dégradation en réunion d’un bien culturel exposé dans un musée" après que deux militantes aient aspergé de soupe un tableau de Monet à Lyon. Les deux jeunes femmes ont été provisoirement relâchées dimanche 11 février.

Les deux militantes écologistes qui ont aspergé un tableau de Monet de soupe au musée des Beaux-Arts de Lyon ont été libérées dimanche 11 février en fin de matinée, a indiqué le parquet de Lyon à BFMTV.

Une enquête a été ouverte pour "dégradation en réunion d’un bien culturel exposé dans un musée" et a été confiée à la direction interdépartementale de la police nationale du Rhône.

Le tableau de Monet va être examiné en début de semaine pour "déterminer si l’œuvre d’art, protégée par une vitre, a été ou non détériorée par la projection volontaire du liquide", précise le parquet.

"Nous devons nous réveiller"

Samedi 10 février, deux militantes du collectif Riposte Alimentaire ont aspergé de soupe le tableau Printemps de Claude Monet, exposé au musée des Beaux-Arts de Lyon.

"Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes? À quoi rêverons-nous s'il n'y a plus de printemps?", ont scandé les deux femmes, Ilona et Sophie, selon un communiqué du mouvement.

"Nous devons nous réveiller maintenant et résister. Pour la beauté de l'art, et pour la vie", ajoute Riposte Alimentaire.

Jusqu'à 10 ans de prison encourus

Dans un tweet, Grégory Doucet a dit hier regretter "l'action menée contre une toile de Monet". Il a apporté son "soutien" aux équipes "contraintes de fermer une partie du musée". Le maire de Lyon a néanmoins affirmé que "face à l'urgence climatique, l'angoisse est légitime". Le musée et la ville comptent porter plainte.

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a également apporté son "plein soutien aux équipes du musée des Beaux-Arts de Lyon" dans un message publié sur le réseau social X.

Les deux militantes de Riposte Alimentaire ont été interpellées dans la soirée samedi, avant d'être relâchées le lendemain. "La loi fait encourir aux auteurs d’une telle infraction, une peine maximale de 10 années d’emprisonnement", indique le parquet de Lyon.

Stéphane Sellami avec Marine Langlois