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Musée des Beaux-Arts de Lyon: le "Printemps" de Monet aspergé de soupe par deux militantes écologistes

Le "Printemps" de Claude Monet a été aspergé de soupe par deux militantes écologistes du collectif Riposte Alimentaire, au musée des Beaux-Arts de Lyon, ce samedi 10 février. Le musée et la mairie de Lyon comptent porter plainte.

Deux semaines après La Joconde, c'est le Printemps de Claude Monet qui a été aspergé de soupe par deux militantes écologistes du collectif Riposte Alimentaire, au musée des Beaux-Arts de Lyon, ce samedi 10 février.

La préfecture du Rhône a indiqué dans la soirée l'interpellation des deux militantes qui ont été remises à la justice. "Aucune cause ne justifie l'atteinte à une œuvre d'art, patrimoine des Français", ajoute la préfecture sur le réseau social X.

"Nous devons nous réveiller"

"Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes? A quoi rêverons-nous s'il n'y a plus de printemps?", ont scandé les deux femmes, Ilona et Sophie, selon un communiqué du mouvement.

"L'art est le plus bel hommage à la vie. Nous aimons l'art. Mais nos futurs artistes n'auront plus rien à peindre sur une planète brûlée. Ils et elles ne rêveront plus, dans un monde aux multiples conflits", écrit Riposte Alimentaire dans son communiqué, assurant qu'il y a "encore le choix".

"Nous devons nous réveiller maintenant et résister. Pour la beauté de l'art, et pour la vie", conclut-il.

Une plainte va être déposée

Dans un tweet, Grégory Doucet a dit regretter "l'action menée contre une toile de Monet". Il a apporté son "soutien" aux équipes "contraintes de fermer une partie du musée". Le maire de Lyon a néanmoins affirmé que "face à l'urgence climatique, l'angoisse est légitime". Avant de lancer: "Nous y répondons par une action résolue".

Contactée par BFM Lyon, Nathalie Perrin Gilbert, l'adjointe à la culture, a dit "comprendre la préoccupation de ces jeunes gens", mais a rappelé que "l'art est un bien commun".

"Ces actions sont contre-productives pour le message que ces militants veulent faire passer. Je condamne donc ces actes. Le tableau sera examiné par un restaurateur, on ne sait pas s'il est endommagé, mais a priori non seulement sur le cadre. La vitre n’est pas étanche à l’instar de la Joconde", a-t-elle poursuivi. Le musée et la ville comptent porter plainte.

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a apporté son "plein soutien aux équipes du musée des Beaux-Arts de Lyon" dans un message publié sur le réseau social X. "Comment imaginer qu’en s’en prenant à une œuvre d’art, on fasse avancer la cause que l’on prétend servir?", s'interroge la ministre.

Clément Boutin Journaliste BFMTV