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Bertrand GUAY
One shoulder, mysticisme et féminisme engagé, retour sur le défilé Dior printemps-été 2024 à Paris
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En ce deuxième jour de Fashion Week parisienne, les regards étaient tous rivés vers le défilé Dior orchestré par Maria Grazia Chiuri. C'est sur un podium aux couleurs vives et aux messages engagés, que Dior a livré sa vision de la femme pour la saison printemps-été 2024. Robes évocatrices et détails puissants, immersion au coeur d'un show captivant.
Si Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior, ne cesse d'explorer les figures féminines et féministes dans ces shows évocateurs, c'est aujourd'hui à travers les mystères de la superstition et du mystique que la créatrice a choisi d'évoluer.
Pour cette semaine parisienne, la maison Dior a puisé son inspiration dans les rituels, les croyances et les symboles qui ont fasciné l'humanité à travers les âges. Elle explore ici la mythique figure de la sorcière, longtemps pourchassée et tyrannisée. Libre et rebelle, cette personnalité singulière incarne parfaitement la vision de la mode de Maria Grazia Chiuri.
Les premières mannequins, véritables prêtresses modernes, sont apparues vêtues de longues robes noires et blanches découpées, les cheveux relevés en chignon wet et des colliers chokers dorés autour du cou. Les tissus légers et vaporeux flottaient autour d'elles, créant une sensation de légèreté et de mystère. S'en sont suivi des looks audacieux faisant la part belle aux mélanges de textures et de genres.
One shoulder, sacs imposants et féminité exacerbée
À noter l'omniprésence des robes et de chemises one shoulder, accentuant la dualité mise en avant par la créatrice. Coup de cœur pour les chemises vaporeuses associées à des pantalons monochromes qui structurent et rehaussent les silhouettes, ainsi que pour les capes version XXL ou ultra-courtes.
Coté accessoires, Dior a misé sur les sacs à mains plutôt imposants, ajoutant une certain statement à l'allure. À noter également que la palette de couleurs de la collection était très limitée et que Maria Grazia Chiuri a choisi de travailler majoritairement le noir, le blanc et le beige.
On retrouvera des évolutions comme du doré ou de l'ocre, mais pas ou peu de nuances vives. En revanche, les imprimés "naturalistes", presque hypnotiques, étaient omniprésents, s'apposant sur les manteaux longs, les jupes et même les sacs à mains.
Dans un monde où la réalité et la fantaisie se rencontrent, Dior a su ici capturer l'essence du mysticisme et de la superstition pour la traduire, avec grâce et élégance, en une collection célebrant des femmes puissantes, rebelles et toujours libres .
