Armes chimiques en Syrie: accord entre les Etats-Unis et la Russie
Après des mois d'opposition, Moscou et Washington sont finalement tombés d’accord jeudi, à l’ONU, sur un texte contraignant le régime syrien à détruire son stock d’armes chimiques. Sur le terrain, les experts des Nations Unies ont commencé à de nouvelles enquêtes.
La Russie s’est engagée à participer aux efforts internationaux pour surveiller la destruction des armes chimiques. De son côté, Laurent Fabius a déclaré que ce texte "marque un pas en avant" et "reprend les exigences" de la France.
> Que prévoit l'accord?
Le projet de résolution, déposé au Conseil de Sécurité de l’ONU, se veut contraignant et fait mention de mesures coercitives possibles sous le statut du chapitre VII de la charte des Nations Unies.
Mais concrètement, le texte n’impose pas de sanctions automatiques. En cas de non-respect de la part du gouvernement syrien, il faudrait une seconde résolution de l’ONU pour imposer des sanctions, ce qui laisse une nouvelle possibilité de veto de la part de la Russie ou de la Chine.
> Quand le texte pourra-t-il entrer en vigueur?
Le texte a été présenté devant les 15 membres du Conseil de sécurité jeudi soir, et un vote est prévu pour ce vendredi dans la nuit, a indiqué la mission française à l’ONU.
#Syrie - Le Conseil de sécurité de l' #ONU planifie un vote sur la résolution sur les #armeschimiques à niveau ministériel vendredi à 20hNY.
— La France à l'ONU (@franceonu) September 27, 2013
Il s'agirait de la première résolution à l'encontre du régime syrien qu'adopteraient les Nations Unies depuis le début de la crise en mars 2011.
Les ministres des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni, de la Chine et de la Russie doivent auparavant rencontrer le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon et le médiateur pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.
Avant le vote de la résolution, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, un organe des Nations Unies, doit aussi approuver le plan de démantèlement de l’arsenal chimique. Ce dernier avait été décidé le 14 septembre à Genève par les Russes et les Américains.