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États-Unis

A l'ONU, Obama plaide pour une résolution "ferme" sur la Syrie

Barack Obama à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, le 24 septembre 2013.

Barack Obama à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, le 24 septembre 2013. - -

Le président américain s'est exprimé ce mardi après-midi à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, à New York, où il a livré un discours principalement consacré au Moyen-Orient.

Barack Obama a réclamé mardi, depuis la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, une résolution "ferme" du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'élimination des armes chimiques en Syrie, avec des "conséquences" pour le régime de Bachar al-Assad, si celui-ci ne tient pas parole.

Au cours de son discours, essentiellement consacré au Moyen-Orient, Barack Obama s'est également exprimé sur le dossier du nucléaire iranien, mais aussi sur la crise égyptienne.

Un message ferme sur la Syrie

"Il faut une résolution ferme du Conseil de sécurité pour vérifier que le régime Assad tient ses engagements" sur l'élimination de ses armes chimiques, a déclaré le président américain à la tribune de l'ONU, jugeant que la communauté internationale n'avait pas été à la hauteur face à la tragédie syrienne. Le président américain a ajouté que les Etats-Unis étaient prêts à recourir à la force si nécessaire.

"Je ne pense pas qu'une action militaire puisse produire une paix durable en Syrie", a toutefois ajouté Barack Obama. Le président a en outre annoncé 340 millions de dollars d'aide supplémentaire aux réfugiés et déplacés syriens, une augmentation d'un tiers de la somme déjà promise par Washington dans cette crise.

"Essayer la voie diplomatique avec l'Iran"

Le président des Etats-Unis a par ailleurs estimé qu'il faut "essayer la voie diplomatique" avec l'Iran, tout en soulignant que les différends entre Washington et Téhéran ne seraient pas résolus "du jour au lendemain". Il a également appelé l'Iran à des "actes" sur son programme nucléaire.

Barack Obama et son homologue iranien Hassan Rohani, fraîchement élu, ne devraient pas se rencontrer en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Téhéran a en effet affirmé, mardi, qu'une telle rencontre "n'est pas à l'ordre du jour". La Maison Blanche avait pourtant indiqué la veille qu'une rencontre entre les présidents des deux pays, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980, n'était pas exclue.

Attente de progrès vers la démocratie en Egypte

Le président Barack Obama a en outre prévenu que la poursuite du soutien des Etats-Unis à l'Egypte dépendrait des progrès vers la démocratie dans ce pays, après le renversement du président Mohammed Morsi par l'armée.

"A l'avenir, les Etats-Unis maintiendront une relation constructive avec le gouvernement intérimaire (...) mais nous n'avons pas livré certains équipements militaires et notre soutien dépendra des progrès de l'Egypte sur le chemin de la démocratie", a ainsi affirmé Barack Obama.

Plus largement, le président américain, en prévenant que les Etats-Unis restaient prêts à recourir à la force si leurs intérêts étaient menacés au Moyen-Orient, a refusé d'envisager un désengagement américain de cette région marquée par des soubresauts de violence après le "Printemps arabe". Un tel retrait "créerait un vide qu'aucun autre pays n'est prêt à remplir", a-t-il jugé.

A.S. avec AFP