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Iran

Réforme des retraites: l'Iran appelle la France à "écouter le peuple" au lendemain de nouvelles manifestations

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanani, lors d'une conférence de presse à Téhéran, le 3 octobre 2022

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanani, lors d'une conférence de presse à Téhéran, le 3 octobre 2022 - Atta KENARE / AFP

Le ministère des affaires étrangères iranien a appelé vendredi la France à "écouter" les opposants à la réforme des retraites, au lendemain d'une nouvelle journée de protestation marquée par des heurts et des violences.

"Ceux qui sèment le vent récoltent la tempête", a affirmé ce vendredi sur Twitter le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani au lendemain des violences et des heurts dans plusieurs villes de France, en marge des manifestations contre la réforme des retraites.

"Cette sorte de violence contredit le fait de donner aux autres des leçons de morale", a-t-il ajouté. "Nous ne soutenons pas les destructions ni les émeutes, mais nous maintenons qu'au lieu de créer le chaos dans d'autres pays, vous devriez écouter la voix de votre peuple et éviter de faire usage de violence à son égard".

Plus de 450 personnes ont été interpellées et "441 policiers et gendarmes" blessés jeudi, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

"Le gouvernement français doit parler à son peuple et écouter sa voix", a déclaré Nasser Kanani.

Le porte-parole faisait allusion aux critiques exprimées à l'étranger, y compris par la France, face à la répression exercée en Iran lors des manifestations qui ont suivi la mort en détention, le 16 septembre, de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire imposé aux femmes dans la République islamique.

Plusieurs centaines de personnes, y compris des dizaines de membres des forces de sécurité, ont été tuées et des milliers d'autres arrêtées lors de ces manifestations, qualifiées par les autorités iraniennes "d'émeutes" fomentées par Israël et les pays occidentaux.

L'Union européenne, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, ont imposé plusieurs séries de sanctions contre Téhéran pour la répression de la contestation, menée en particulier par des femmes.

Maxime Le Roux avec AFP