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Ukraine

Après l’attaque de Groza, un bombardement russe fait deux morts dont un enfant, dans la même région

Un pompier marche dans les débris d'une maison bombardée à Kharkiv, en Ukraine, le 16 décembre 2022

Un pompier marche dans les débris d'une maison bombardée à Kharkiv, en Ukraine, le 16 décembre 2022 - Sergey BOBOK / AFP

Au lendemain de l’attaque de Groza, un bombardement russe a tué un enfant de dix ans et sa grand-mère, et fait 28 blessés. Ce matin, le Kremlin avait assuré ne frapper que des "cibles militaires".

Un bombardement russe a tué, ce vendredi, un enfant de 10 ans et sa grand-mère et fait au moins 28 blessés à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine. Ce jeudi, le village de Groza, située dans la même région a été la cible de l'une des frappes les plus meurtrières de la guerre pour les civils.

"Le corps d'un enfant de dix ans a été retrouvé dans les décombres", a indiqué sur Telegram le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klymenko, ajoutant ensuite que sa grand-mère était également décédée.

Plus tôt dans la journée, le Kremlin a assuré ne frapper que des "cibles militaires".

"Nous continuons à réaffirmer que l'armée russe ne frappe pas de cibles civiles, mais des cibles militaires", a indiqué le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

Deux missiles balistiques

Le gouverneur régional, Oleg Synegoubov, a fait état de son côté d'au moins 28 blessés, dont un bébé de onze mois qui fait partie de la même famille que les deux victimes.

Deux immeubles ont été endommagés et un bâtiment résidentiel de trois étages détruit, la police indiquant que deux missiles balistiques Iskander ont frappé ces édifices.

Un photographe de l'AFP a vu ce qui semble être le fragment de l'un des missiles au fond d'un gros cratère dans une rue du centre-ville. De nombreux débris jonchent les rues où des véhicules civils sont retournés ou calcinés.

Deux frappes dans la même région

La veille, au moins 52 personnes, dont un enfant de six ans, sont mortes dans le bombardement à Groza, dans la région de Kharkiv, où les habitants étaient rassemblés en marge des funérailles d'un soldat, selon un nouveau bilan du gouverneur.

Dans le cimetière à l'entrée du village, Oleksiï est venu avec des membres de sa famille pour délimiter l'emplacement des tombes où seront enterrés son frère et sa belle soeur, tués dans la frappe.

"Je ne sais pas quand on pourra les enterrer. Le corps de mon frère était entier, mais celui de sa femme n'avait pas de tête", confie-t-il à l'AFP.

L'attaque a touché ce petit village en plein jour, détruisant un magasin et un café situé dans le même bâtiment et où se trouvaient une soixantaine de personnes.

"Tous ceux qui étaient aux funérailles sont morts. Ça s'est passé juste après que les gens sont rentrés dans le café", raconte Valentina Koziïenko, 73 ans, qui habite en face.

O.E. avec AFP