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Ukraine : les combats empêchent les experts d'accéder au site du crash

Les experts néerlandais chargés de l'enquête n'ont pas pu accéder au site du crash

Les experts néerlandais chargés de l'enquête n'ont pas pu accéder au site du crash - -

L'intensification des combats rendent encore plus difficile l'arrivée d'experts étrangers sur les lieux de la catastrophe,où il reste toujours des débris de l'appareil ainsi que des fragments de corps.

Les forces ukrainiennes sont entrées lundi dans plusieurs villes aux mains des insurgés proches du site, qu'elles contrôlent désormais partiellement, où sont tombés les débris du Boeing malaisien. De fait, les experts néerlandais et australiens n'ont pu accéder en raison des combats.

La commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a déclaré que la destruction en vol de l'avion du vol MH17, qui a fait 298 morts, "pourrait s'assimiler à un crime de guerre". "Il est impératif qu'une enquête rapide, minutieuse, efficace et indépendante puisse être menée sur cet évènement", a-t-elle déclaré citée dans un communiqué publié lundi.

Demi-tour des policiers et des experts

L'intensification des combats à proximité immédiate rendent encore plus difficile l'arrivée d'experts étrangers sur les lieux de la catastrophe, où il reste toujours des débris de l'appareil ainsi que des fragments de corps.

Les experts médicaux-légaux néerlandais avaient visité à plusieurs reprises l'endroit, mais ceux chargés de l'enquête sur les causes de ce drame ne s'y sont jamais rendus pour des raisons de sécurité.

Un convoi d'une vingtaine de voitures y compris celles de la presse escortées par les rebelles a quitté dans la matinée Donetsk en direction de cette zone située à une soixantaine de kilomètres plus à l'est. Les journalistes ont été stoppés par les insurgés à Chakhtarsk, à une dizaine de kilomètres du site.

Les policiers et les experts médicaux-légaux ont finalement eux-aussi fait demi-tour, des explosions ayant été entendues non loin de leur convoi, selon le gouvernement néerlandais. La veille, les experts avaient déjà renoncé à aller sur place.

Elargir la mission sécuritaire

Les soldats sont entrés dans les villes Chakhtarsk et Torez, à l'est de Donetsk, près de l'endroit de la catastrophe et ont repris la colline de Savour-Moguyla, ont affirmé les forces ukrainiennes dans un communiqué. Des combats se poursuivaient en outre à Snijné, non loin de là, ont-elles ajouté.

Savour-Moguyla constitue "une hauteur stratégique à la frontière des régions de Donetsk et de Lougansk et de celle de Rostov (sur le Don) en Russie, à partir de laquelle les terroristes tiraient sur les soldats ukrainiens", a déclaré la présidence ukrainienne. Mercredi dernier, deux avions de chasse ukrainiens ont été abattus au-dessus de cette colline.

"Les Ukrainiens ont pris possession d'une partie du territoire du crash", a reconnu devant la presse Vladimir Antioufeev, numéro deux du gouvernement séparatiste de la République autoproclamée de Donetsk.

La ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop et son homologue néerlandais Frans Timmermans étaient lundi en visite à Kiev pour discuter avec les autorités de la possibilité d'élargir la mission sécuritaire et de laisser les policiers porter des armes.

Le déploiement d'une telle mission requiert le feu vert du Parlement ukrainien, qui devra se prononcer jeudi à huis clos.

M.G. avec AFP