BFMTV
Europe

Le crash du MH17 pourrait s'assimiler à "un crime de guerre"

Le crash du vol MH17, abattu par un missile, pourrait s'apparenter à un "crime de guerre" estime l'ONU.

Le crash du vol MH17, abattu par un missile, pourrait s'apparenter à un "crime de guerre" estime l'ONU. - -

Dans un rapport publié lundi, l'Onu dénonce l'attaque contre le vol MH17 de la Malaysia Airlines, le 17 juillet dernier. Et pointe un nombre de morts grandissant dans l'est de l'Ukraine, théâtre d'affrontements entre séparatistes et armée ukrainienne.

Le crash de l'avion malaisien abattu par un missile dans une zone contrôlée par les séparatistes prorusses pourrait s'assimiler à "un crime de guerre", a déclaré la commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme Navi Pillay.

"Cette violation de la loi internationale compte tenu des circonstances pourrait s'assimiler à un crime de guerre", a déclaré Mme Pillay dans un communiqué publié lundi. "Tout sera fait" pour que les responsables de ce drame "quels qu'ils soient, soient traduits en justice", a-t-elle insisté. "Il est impératif qu'une enquête rapide, minutieuse, efficace et indépendante puisse être menée sur cet évènement", a-t-elle ajouté.

L'avion MH17 assurant la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur avec 298 personnes a bord a été abattu le 17 juillet dans l'est de l'Ukraine dans une zone contrôlée par les rebelles soutenus par Moscou, accusée par Washington et les Ukrainiens de leur fournir des armes.

Les experts internationaux n'ont eu qu'un accès limité au site du crash contrôlé par les insurgés, critiqués avec virulence dans le monde pour la gestion du site et le traitement réservé aux corps des victimes dont des fragments sont toujours éparpillés sur plusieurs kilomètres.

1.129 morts dans l'Est du pays

Par ailleurs, l'ONU a dénoncé l'utilisation d'armes lourdes dans les zones d'habitation par les séparatistes prorusses aussi bien que l'armée ukrainienne, dans un rapport publié lundi qui fait état de plus de 1.100 tués dans des combats dans l'Est depuis la mi-avril.

"Les informations sur l'intensification de combats dans les régions de Donetsk et de Lougansk sont extrêmement alarmantes alors que les deux parties utilisent dans des zones d'habitation des armes lourdes comme l'artillerie, les chars, les roquettes et les missiles", souligne le commissaire aux droits de l'homme Navi Pillay cité dans un communiqué.

"Au moins 1.129 personnes ont été tuées et 3.442 blessées" depuis le déclenchement par Kiev de "l'opération antiterroriste" à la mi-avril, selon les données disponibles au 26 juillet, souligne le rapport.

C. P. avec AFP