Crash du vol MH17: "pas de garantie" que tous les corps soient retrouvés

C'est ce qu'a annoncé lundi le chef de la police néerlandaise alors que l'étude des boîtes noires du Boeing malaisien abattu a révélé une "décompression" liée à une "forte explosion".

L'étude des boîtes noires du Boeing malaisien abattu dans l'est de l'Ukraine a révélé une "décompression" liée à une "forte explosion" causée par un missile, a affirmé lundi le Conseil national de Sécurité et de Défense ukrainien.

Par ailleurs, la police néerlandaise a annoncé qu'il n'y avait "pas de garantie" que tous les corps des victimes du crash soient retrouvés.

"Une décompression liée à une explosion"

"Les données des enregistreurs à bord montrent que la destruction et la chute de l'avion ont été causés par une importante décompression liée à une explosion en raison de nombreuses perforations dues à l'explosion d'un missile", a précisé devant la presse un porte-parole du Conseil ukrainien, Andriï Lyssenko.

Le Bureau néerlandais en charge de l'enquête, l'OVV, n'a souhaité ni confirmer ni démentir ces informations. "Nous préférons attendre d'avoir une idée plus complète de ce qui s'est passé plutôt que de publier des fragments d'information ici et là", a déclaré Sara Vernooij, porte-parole du l'OVV.

L'AAIB, le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens situé à Farnborough, est en charge d'examiner les boîtes noires trouvées sur les lieux du crash du MH17 qui a fait 298 morts. Les données doivent être analysées par une équipe internationale dirigée par les Pays-Bas.

Experts from committee of studying the causes of #MH17 crash: cause of destruction - "massive explosive decompression".
— NSDC of Ukraine (@NSDC_ua) 28 Juillet 2014

Peu de chances de retrouver tous les corps

Concernant les corps des victimes du crash, le chef de la police néerlandaise a déclaré qu'il n'y avait pas "pas de garantie" qu'ils soient retrouvés, ainsi que tous leurs effets personnels.

"J'aimerais pouvoir donner la garantie que toutes les dépouilles et tous les effets personnels reviendront, mais je pense que le
s chances ne sont pas très grandes", a estimé Gerard Bouman.

Ce dernier a assuré que, le cas de figure où tout ne serait pas retrouvé, avait été évoqué avec les proches des victimes. Il a aussi soutenu ne pas savoir combien de corps avaient été jusqu'à présent retrouvés.

"Ce que nous avons trouvé dans ces sacs en Ukraine (...) est indescriptible, c'est vraiment horrible", a-t-il expliqué : "il y a des fragments (humains), petits et grands". "Certains fragments sont brûlés". En tout ce sont 228 cercueils qui ont déjà été transportés en avion vers les Pays-Bas, mais, souligne Gerard Bouman, un cercueil ne correspond pas forcément à une victime.

M.G. avec AFP