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Italie

Procès Berlusconi: dernières plaidories avant le verdict

Est-ce la fin de la carrière politique de Silvio Berlusconi?

Est-ce la fin de la carrière politique de Silvio Berlusconi? - -

Le procureur a requis mardi le maintien de la condamnation de Silvio Berlusconi à quatre ans de prison. Le verdict devrait tomber mercredi soir ou jeudi.

Le suspense perdure sur la condamnation pour fraude fiscale de Silvio Berlusconi sur laquelle se penchera à nouveau ce mercredi la Cour de cassation, une décision très attendue par la classe politique italienne.

Au cours de cette audience entamée mardi matin, la Cour doit décider si elle confirme ou pas une condamnation du Cavaliere à quatre ans de prison et cinq ans d'interdiction d'exercer une fonction publique. Une confirmation de ce jugement pourrait porter un coup fatal à la carrière parlementaire du magnat des médias et mettre en péril la fragile coalition gauche-droite en Italie.

Dans son réquisitoire, le procureur auprès de la Cour, Antonio Mura, a accusé Silvio Berlusconi d'être "le concepteur du mécanisme de fraude fiscale" dans cette affaire. Le contrôle du Cavaliere sur ses sociétés impliquées dans ce délit a "perduré" y compris pendant la période où il était chef du gouvernement, a-t-il accusé, en demandant la confirmation de la peine de prison mais la réduction à trois ans de l'interdiction d'exercer une fonction publique.

Il ne dort plus "depuis un mois"

Les plaidoiries sont attendues pour ce mercredi. Selon Franco Coppi, l'un des avocats du Cavaliere, "la décision de la Cour de cassation pourrait être connue demain soir (ndlr: mercredi soir) ou plus probablement jeudi", au terme d'un procès qui a débuté en 2006.

En attendant, Silvio Berlusconi, qui ne s'est pas présenté à la Cour, a affirmé dans un entretien ne "plus dormir depuis un mois" dans l'attente de la décision. Mais quel que soit le jugement de la plus haute juridiction italienne, Silvio Berlusconi, 76 ans, ne devrait pas aller en prison, en raison de son âge.

En revanche, une éventuelle interdiction d'exercer un mandat public constitue un enjeu de taille pour le Cavaliere, entré en politique en 1994, trois fois chef du gouvernement et aujourd'hui sénateur. Dans cette affaire, le magnat des médias est accusé d'avoir artificiellement "gonflé" le prix des droits de diffusion de films, achetés via des sociétés écrans lui appartenant, au moment de leur revente à son empire audiovisuel Mediaset. En constituant des caisses noires à l'étranger, le groupe aurait réduit ses bénéfices en Italie pour payer moins d'impôts. Le manque à gagner pour le fisc italien a été évalué à 7 millions d'euros.

A.G. avec AFP