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Crise ukrainienne: Washington menace de faire de la Russie un "paria" en cas d'attaque

Le président russe Vladimir Poutine s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholtz, à Moscou le 15 février 2022

Le président russe Vladimir Poutine s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholtz, à Moscou le 15 février 2022 - Mikhail Klimentyev © 2019 AFP

Un haut fonctionnaire de la Maison Blanche a menacé d'isoler la Russie sur la scène internationale si le pays tentait d'envahir l'Ukraine. Une nouvelle preuve des tensions toujours très élevées dans ce dossier.

Les sanctions internationales promises par les Occidentaux si le président Vladimir Poutine décide d'envoyer des troupes envahir l'Ukraine feront de la Russie un "paria", a prévenu vendredi un haut responsable de la Maison Blanche.

"Elle deviendrait un paria pour la communauté internationale", a déclaré à des journalistes le conseiller adjoint à la sécurité nationale pour l'économie internationale de la Maison Blanche, Daleep Singh.

La Russie serait en outre "isolée des marchés financiers mondiaux et privée des apports technologiques les plus sophistiqués", a-t-il précisé avant d'affirmer que les États-Unis étaient "prêts" en cas d'utilisation par la Russie des ressources en énergie comme levier de pression.

Nord Stream 2 toujours dans la balance

"Nous avons pris des mesures (...) pour nous coordonner avec les plus grands consommateurs d'énergie et les producteurs d'énergie pour nous assurer que nous ayons des approvisionnements continus en énergie, et des marchés de l'énergie stables", a soutenu Daleep Singh.

Washington avait déjà affirmé que le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l'Allemagne par la voie maritime, n'entrerait pas en activité si Moscou venait à attaquer l'Ukraine.

Lors de la même conférence de presse, la conseillère à la Maison Blanche pour les piratages informatiques, Anne Neuberger, a accusé la Russie d'être "responsable" des dernières cyberattaques ayant visé mardi plusieurs sites internet militaires officiels ukrainiens et deux banques publiques, des attaques pour lesquelles le Kremlin avait nié toute responsabilité.

A.A. avec AFP