BFMTV
International

Attentats de Barcelone et Cambrils: le point sur l'enquête

Plus de 24 heures après les faits, le point sur ce que l'on sait sur ce double attentat.

Jeudi, une camionnette blanche a fauché des passants sur l’allée centrale des Ramblas, située dans le cœur touristique de Barcelone, faisant au moins 13 morts et 120 blessés.

Environ huit heures plus tard, à Cambrils, à 120 kilomètres de la capitale catalane, une Audi A3 a foncé sur la promenade du bord de mer de la station balnéaire. Avant de percuter une voiture de la police. Une fusillade a alors éclaté, durant laquelle les autorités ont tué les cinq occupants du véhicule. Ils portaient de fausses ceintures d’explosifs, une hache et des couteaux avec lesquels ils ont blessé une personne au visage. Une femme a été tuée lors de l'attaque.

Les victimes des attentats sont d'au moins 35 nationalités. Parmi les nationalités des personnes décédées figurent l'Espagne, l'Argentine, l'Italie, le Canada, la Belgique, le Portugal et les États-Unis.

Un double attentat

Daesh a revendiqué l'attentat de Barcelone dès jeudi soir. La revendication a été opérée via l'"agence" de propagande du groupe terroriste, Amaq.

"Les assaillants de l'attaque de Barcelone étaient des soldats de l'État islamique (Daesh, ndlr)", a indiqué le communiqué, ajoutant que "l'opération a été menée en réponse aux appels à cibler les États de la coalition" internationale antijihadistes opérant en Syrie et en Irak.

Samedi, Daesh a également revendiqué, via une agence de propagande, l'attaque de Cambrils. Précisant notamment que "deux escadrons de jihadistes" avaient mené les attaques de Barcelone et de Cambrils, qui visaient des "rassemblements de croisés".

"Un premier escadron de jihadistes a utilisé un véhicule contre un rassemblement de croisés dans le quartier des Ramblas à Barcelone, puis a renversé deux policiers à un barrage de contrôle après avoir attaqué avec des armes un bar près des Ramblas. Un second escadron a percuté des croisés avec une camionnette dans la cité de Cambrils", a indiqué Daesh.

Où en est l'enquête?

Une cellule djihadiste d'une douzaine de personnes, qui a été "démantelée", selon le ministre espagnol de l'Intérieur, pourrait être impliquée dans les deux attentats. Elle serait passée à l'acte précipitamment après l'échec d'un premier plan encore plus meurtrier quand leur arsenal a explosé. Un des douze est encore en fuite et activement recherché: il pourrait s'agir d'un Marocain de 22 ans.

La police recherche également une voiture Kangoo blanche qui pourrait avoir passé la frontière franco-espagnole. Vendredi, neuf perquisitions ont eu lieu à Ripoll, a indiqué le porte-parole de la police catalane. Une deuxième opération est en cours.

Au total, quatre des suspects ont été arrêtés. Cinq ont été tués à Cambrils et trois autres, identifiés, restent recherchés. L'un des quatre suspects interpellés, un Espagnol dont l'identité n'a pas été révélée, né à Melilla (enclave espagnole au Maroc), a été arrêté à Alcanar. Mais la plupart des membres de la cellule avaient des liens avec une petit ville au pied des Pyrénées, Ripoll. C'est là qu'ont été arrêtés trois des suspects et qu'habitaient les trois hommes identifiés parmi les cinq tués à Cambrils, tous trois Marocains.

Julie Breon avec AFP