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Russie

Le Kremlin demande aux médias russes de ne plus exalter Trump

Donald Trump lors du premier débat présidentiel face à Hillary Clinton, à l'université Hofstra près de New York, le 26 septembre 2016.

Donald Trump lors du premier débat présidentiel face à Hillary Clinton, à l'université Hofstra près de New York, le 26 septembre 2016. - WIN MCNAMEE - GETTY IMAGES NORTH AMERICA - AFP

Le pouvoir russe aurait réclamé aux médias proches du Kremlin d'être moins enthousiastes au sujet de Donald Trump.

Les autorités russes ne seraient plus si certaines de la sympathie de Donald Trump à leur égard. D'après Bloomberg, le Kremlin a demandé aux médias proches du pouvoir de revoir leur ligne éditoriale au sujet du président des Etats-Unis. 

Trop de Trump sur les écrans russes

D'après l'agence de presse américaine, l'ordre intervient alors qu'un "sentiment anti-russe se diffuse à Washington" et que des enquêtes ont été lancées sur les liens entre Donald Trump et la Russie pendant la campagne électorale. Selon la source citée par Bloomberg, l'administration Poutine a justifié ce revirement en assurant que la transition n'est plus si intéressante. Jusque là, l'arrivée de Donald Trump était perçue comme "une nouvelle ère de coopération". 

Le porte-parole du Kremlin a quant à lui assuré que les médias "déterminent leur ligne éditoriale de façon complètement indépendante", cet ordre est "insensé" a poursuivi Dimitry Peskov. 

Cette consigne aurait aussi été lancée en raison de la trop grande place que Donald Trump a occupé dans les médias. D'après RFI, le président américain a été plus cité que le président russe dans les médias en janvier. 

Un démarrage difficile entre Washington et Moscou

Donald Trump avait fait du rapprochement avec le Kremlin une de ses promesses de campagne. Les deux chefs d'Etat s'étaient promis d'améliorer les relations entre les deux pays au cours d'un entretien téléphonique. Mais mercredi Donald Trump s'est exprimé sur l'annexion de la Crimée par la Russie assurant que cette région ukrainienne a été "prise" par Moscou. "Obama a-t-il été trop mou avec la Russie?" a-t-il critiqué. 

Près d'un mois après son investiture, le président américain soigne donc difficilement ses relations avec la Russie. Mardi, le New York Times révélait l'existence de contacts entre l'équipe de campagne du candidat et des hauts responsables des services de renseignement russes.

Le même jour, le conseiller national à la sécurité Michael Flynn démissionnait de son poste. Cet ancien général pro-russes est soupçonné d'avoir eu des contacts inappropriés avec Moscou avant l'entrée de Donald Trump à la Maison blanche. L'opposition russe avait même salué le départ d'un "agent du Kremlin". 

M.L.