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Etats-Unis: les sanctions contre la Russie seront maintenues tant que celle-ci contrôle la Crimée

Nikki Haley, durant une audition de confirmation au Sénat.

Nikki Haley, durant une audition de confirmation au Sénat. - SAUL LOEB - AFP

Nikki Haley, nouvelle ambassadrice américaine aux Nations-unies, a écarté toute annulation ou allègement des sanctions en vigueur contre la Russie du moment que celle-ci maintiendrait sa domination sur la Crimée.

Les sanctions contre la Russie resteront en place "jusqu'à ce que la Russie redonne le contrôle de la péninsule de Crimée à l'Ukraine", a déclaré ce jeudi l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley devant le Conseil de sécurité.

Une intervention très attendue

L'ambassadrice, qui n'a présenté ses lettres de créances que la semaine dernière, a jugé "malheureux" que pour sa première prise de parole devant le Conseil de sécurité elle ait dû "condamner les actions agressives de la Russie". Elle faisait référence aux affrontements en cours entre soldats ukrainiens et rebelles, soutenus par la Russie, dans l'est du pays. Il s'agit des engagements les plus violents depuis une trêve conclue en décembre entre les deux camps. 

"Les Etats-Unis se tiennent aux côtés du peuple ukrainien qui souffre depuis presque trois ans sous l'occupation et l'intervention militaire russe", a lancé l'ancienne gouverneure de Caroline du Sud. "Tant que la Russie et les séparatistes qu'elle soutient ne respecteront pas la souveraineté et le territoire de l'Ukraine, cette crise va se poursuive", a-t-elle souligné.

Des relations bilatérales très dégradées que Donald Trump entend améliorer

Cette première intervention était très attendue pour tenter de jauger quelle sera l'attitude de la toute jeune administration Trump envers la Russie, alors que le nouveau président s'est montré très conciliant envers Moscou et le président Vladimir Poutine.

Les relations entre Washington et Moscou se sont brutalement dégradées pendant la présidence de Barack Obama après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, mais aussi après l'intervention militaire russe en Syrie, en soutien au régime de Bachar al-Assad.

Donald Trump et Vladimir Poutine se sont promis de les améliorer notamment lors d'un long entretien téléphonique samedi dernier et si l'on en croît les compte-rendus officiels le sujet très délicat des sanctions économiques avait été évité. 

R.V. avec AFP