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Russie

Crise ukrainienne: le Sénat russe approuve le déploiement de soldats en soutien aux séparatistes

Le président russe Vladimir Poutine lors d'une allocution télévisée le 21 février 2022 à Moscou

Le président russe Vladimir Poutine lors d'une allocution télévisée le 21 février 2022 à Moscou - Alexey NIKOLSKY © 2019 AFP

Le président russe a assuré qu'une "armée (ukrainienne) de 60.0000 hommes et de blindés lourds" a été déployée à la frontière des républiques populaires de Donetsk et Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance.

La chambre haute du Parlement russe a approuvé ce mardi soir la demande du président Vladimir Poutine de déployer des militaires russes à l'étranger, après sa requête de venir en aide aux séparatistes prorusses en Ukraine.

Après un débat éclair, le Conseil de la fédération a approuvé à l'unanimité des 153 votants cette demande.

Le vice-ministre russe de la Défense Nikolaï Pankov avait lu la demande du chef de l'Etat devant l'assemblée réunie en session extraordinaire, arguant qu'"aux frontières des républiques populaires de Donetsk et Lougansk, une armée (ukrainienne) de 60.000 hommes et de blindés lourds" a été déployée.

"Nous n'avons pas le choix", a-t-il dit, "nous devons prendre la défense des habitants de ces jeunes États. Je vous demande de soutenir la proposition du président", a-t-il insisté.

Accords d'entraide ratifiés avec les séparatistes

Selon Washington, la Russie a déployé quelque 150.000 hommes aux frontières de l'Ukraine, laissant craindre une invasion d'ampleur.

La demande russe se fonde sur les accords d'entraide avec les séparatistes ratifiés ce mardi.

Ces textes, d'une durée de 10 ans, créent "le fondement juridique pour la présence" dans ces territoires "des unités militaires russes nécessaires au maintien de la paix dans la région" et à "une sécurité durable des parties", selon une note explicative qui accompagne ces textes.

Ces documents "fixent les obligations des parties pour assurer une assistance mutuelle si l'une des parties est la cible d'une attaque" et ils "prévoient la protection en commun" des frontières.

F.R. avec AFP