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Russie

Crise ukrainienne: Vladimir Poutine assure ne pas vouloir "reconstituer un empire"

Rencontre au Kremlin entre Vladimir Poutine et son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, ce 22 février 2022

Rencontre au Kremlin entre Vladimir Poutine et son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, ce 22 février 2022 - Mikhail KLIMENTYEV / SPUTNIK / AFP

Au lendemain de la reconnaissance des séparatistes prorusses en Ukraine, le président russe a assuré que le "territoire de ce pays est utilisé par des pays tiers pour créer des menaces à l'égard de la Russie".

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce mardi ne pas avoir l'intention de reconstituer un empire, au lendemain de la reconnaissance des séparatistes prorusses en Ukraine et d'un discours niant la légitimité de l'Etat ukrainien.

"Nous avions prévu qu'il y aurait des spéculations comme quoi la Russie s'apprête à reconstituer un empire", a-t-il dit lors d'une rencontre au Kremlin avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, et "ce n'est absolument pas la réalité".

Le président russe a souligné qu'après la chute de l'URSS, la Russie avait "reconnu les nouvelles réalités et travaillait activement à renforcer" la coopération avec les autres pays ex-soviétiques, citant en exemple ses voisins, l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan.

Un pays "utilisé par des pays tiers pour créer des menaces à l'égard de la Russie"

Selon lui, l'Ukraine est dans une "situation différente" car "le territoire de ce pays est utilisé par des pays tiers pour créer des menaces à l'égard de la Russie".

Outre la reconnaissance des séparatistes prorusses d'Ukraine lundi, la Russie a reconnu deux territoires sécessionnistes en Géorgie (2008), annexé la péninsule ukrainienne de Crimée (2014), et soutient depuis le début des années 1990 le séparatisme de la Transdniestrie en Moldavie.

Lundi soir, Vladimir Poutine a, dans un discours long et menaçant, nié la légitimité de l'Etat ukrainien en général, et martelé sa thèse présentant l'Ukraine comme un pays artificiel et indissociable de la Russie.

F.R. avec AFP