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États-Unis

Syrie: Obama pourrait retarder une action militaire pour demander l'accord du Congrès

Le président américain Barack Obama, le 31 août, à la Maison blanche.

Le président américain Barack Obama, le 31 août, à la Maison blanche. - -

A la recherche d'un appui politique, Barack Obama va demander l'aval du Congrès américain, avant de lancer d'éventuelles frappes militaires en Syrie.

Le débat au Congrès sur une éventuelle intervention militaire américaine en Syrie, demandée par Barack Obama, ne débutera pas avant le 9 septembre, ont indiqué samedi les responsables républicains de la Chambre des représentants.

Le Sénat, l'autre chambre du Congrès, n'avait pas annoncé de décision dans l'immédiat.

Le Congrès affiche sa satisfaction

Selon la Constitution, la responsabilité de déclarer la guerre dépend du Congrès. Nous sommes satisfaits que le président demande l'autorisation pour une intervention militaire en Syrie en réponse aux questions graves et substantielles qui sont soulevées", ont déclaré John Boehner, président de la Chambre, et les autres dirigeants républicains dans un communiqué. "En consultation avec le président, nous nous attendons à ce que la Chambre examine cette mesure la semaine du 9 septembre".

Un Congrès actuellement en congés

Le Congrès, actuellement en congés d'été, devait rentrer à Washington le lundi 9 septembre, et les dirigeants de la Chambre n'ont donc pas souhaité avancer la rentrée parlementaire. Les élus rentrent habituellement de leurs circonscriptions le lundi en fin de journée.

"Cela donne au président le temps de présenter son plan au Congrès et aux Américains", ont écrit les dirigeants.

Ce vote interviendra ainsi après le sommet du G20, prévu les 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg en Russie.

Les deux chambres du Congrès, Chambre et Sénat, sont égales aux Etats-Unis et devront donc voter un texte dans les mêmes termes pour lui donner force de loi. Les démocrates disposent de la majorité au Sénat et les républicains contrôlent la Chambre depuis janvier 2011.

Dans le passé, notamment en Libye en 2011, de très nombreuses interventions militaires amércaines ont été déclenchées sans l'aval des parlementaires, mais celui-ci donnerait un indéniable appui politique à Barack Obama pour intervenir contre le régime de Bachar al-Assad.

D. N. avec AFP